Mais avant, l’équipe de Hadja Anne Marie Mansaré a rencontré les autorités régionales et préfectorales en présence des services techniques évoluant dans la zone. Avec le gouverneur de a région administrative de Labé, monsieur Sadou Kéïta, les députés ont mesuré l’engagement des autorités régionales qui dénoncent sans détour la destruction de l’environnement. Pour le gouverneur de Labé, « l’environnement est détruit avec notre complicité et les changements climatiques sont le résultat des actions de l’Homme ».
Après avoir cité les causes de cette destruction, le gouverneur a tout de même formulé des doléances aux parlementaires afin que les populations réduisent leurs actions contre l’environnement. C’est par exemple l’utilisation du gaz domestique en lieu et place du charbon et du bois de chauffe.
Plus amère, le préfet de Labé qui a reçu les parlementaires n’a pas tardé d’expliquer le danger qui guette les populations à la suite de la destruction de l’environnement. « Nous allons droit à un suicide collectif. Détruire l’environnement est plus grave que le jihadisme », a averti le préfet de Labé, Safioulaye Bah.
Comme s’il le savait, la délégation après ces deux rencontres et celle qui a suivi à Tountouroun centre avec le Sous-préfet, Mamadou Diouma Diallo, a constaté avec une grande amertume l’existence d’un vaste champ de confection de briques cuites, à quelques pas du lit de la Dimma dans la localité de Nyaworo.
Là, les députés ont apprécié les travaux réalisés pour la conservation d’une forêt de 85 ha et des cordons pierreux tout au tour de la source qui continue de donner la vie à travers son eau qui coule au-delà des frontières nationales. Comme par magie, une grosse pierre, au fond fin de bowal, s’est fendue et laisse couler une eau fraiche, légère et non abondante au milieu d’une forêt claire. Selon les riverains, cette source n’a jamais tari, même si, quelques centaines de mètres après, l’eau ne se voit plus en surface.
Avant de boucler ce marathon, la délégation sous la conduite du directeur régional de l’environnement, Alpha Ibrahima Barry, a visité le barrage de Toury. Une retenue d’un million de m3 d’eau servant à la consommation des populations la ville de Labé. Une forêt de 1200 ha protège ce bijou, qui, reste pourtant sous les menaces des populations riveraines, n’hésitant pas à envahir le périmètre du site, voir pratiquer des activités dégradantes de l’environnement comme la fabrication du charbon.
Cette 3ème journée des parlementaires a été bouclée par la visite de la pépinière de la section eaux et forêts de Labé, située dans la commune urbaine, pour une estimation de 15 plans. Selon le programme de Mamadou Kobéra Diallo et les agents ( des eaux et forêts), l’objectif est de reboiser au moins une vingtaines d’hectares pendant la bonne saison.
Le mercredi, 21 février 2018, la délégation entend visiter l’une des plus importantes forêts classées de la région, la forêt de Nialama, situés dans la préfecture de Lélouma.
Depuis Labé, Abdallah Baldé, envoyé spécial de Guineematin.com
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