Dans la matinée de ce mercredi, 21 février 2018, a eu lieu la cérémonie de lancement officiel du programme de renforcement des compétences en français dans les institutions d’enseignement supérieur et dans les ENI.
La rencontre s’est tenue à l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry, en présence du ministre de l’Enseignement supérieur, Abdoulaye Yéro Baldé ; celui de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Ibrahima Kalil Konaté ; l’ambassadeur de France en Guinée, Jean Marc Grosgurin ; le conseiller à la présidence en charge de l’enseignement supérieur, Pr. Alpha Bano Barry, ainsi que plusieurs autres invités, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui était sur place.
Dans son discours de bienvenue, le recteur de l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry, Dr. Doussou Lancinet Traoré, s’est réjoui du choix porté sur son campus pour abriter la formation. Dr. Traoré a aussi salué l’initiative du ministère de l’Enseignement supérieur et celui de l’Enseignement technique de renforcer les capacités de formateurs en langue française. « La maîtrise du français universitaire rehaussera, à coût sûr, le niveau de qualité des enseignements, des apprentissages et de la recherche dans nos établissements de formation et de recherche », a dit le recteur.
Profitant de l’occasion, Dr. Doussou Lancinet Traoré a rassuré le ministre Abdoulaye Yéro Baldé et ses collègues du « ferme engagement » de la conférence des recteurs et Directeurs généraux (CRDG) des IES publiques à soutenir la mise en œuvre du programme. « Chacun de nous mesure pleinement tout l’intérêt que présente la maitrise, par nos étudiants, de la langue française, véhicule d’enseignement et de recherche dans leurs apprentissages académiques et professionnels », a-t-il dit.
Pour sa part, son Excellence Jean Marc Grosgurin, ambassadeur de France en Guinée et en Sierra Léone a rappelé que la maitrise de la langue française est fondamentale dans l’enseignement-apprentissage des étudiants. « Un des leviers du renforcement des instituts de formation et des universités est l’amélioration du niveau en français des étudiants. Il est essentiel que l’étudiant maitrise la langue d’enseignement et cela revient à consolider le contenu disciplinaire, quelques soient les filières », a insisté l’ambassadeur.
Pour lui, cette formation permettra aux participants d’améliorer la compétence de 20 000 autres étudiants auxquels ils s’adresseront après leur formation. « Ces étudiants, à leur tour, pourront valoriser leur connaissance, notamment sur le marché du travail », a-t-il ajouté.
Jean Marc Grosgurin a remercié tous les artisans de cette initiative de formation et s’est engagé à appuyer la Guinée dans son programme de formation au niveau supérieur qui, dit-il, est cher au président français, Emmanuel Macron qui l’avait clairement mentionné dans son discours face aux étudiants burkinabés le 28 novembre 2017.
Selon le diplomate français, trois objectifs ont prévalu à la préparation de l’ouvrage déjà élaboré pour servir de guide à la formation. D’abord, il s’agit de familiariser les étudiants avec la rigueur scientifique nécessaire aux travaux universitaires. Ensuite, aider les étudiants à acquérir les règles déontologiques qui encadrent la recherche et l’enseignement à l’université. Enfin, favoriser la maitrise par les étudiants des outils, des applications numériques indispensables aux études universitaires.
A son tour, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Abdoulaye Yéro Baldé a dit que ce programme de renforcement des compétences en français constitue « un enjeu majeur » pour le système éducatif guinéen.
Justifiant l’importance de ce programme, le ministre Yéro Baldé a rappelé « qu’aux différents paliers de notre système éducatif, il se pose réellement à la fois le problème de l’appropriation d’un outil international de communication, mais également celui du maniement d’un moyen d’accès à une formation scientifique et technique, donnant accès à des opportunités d’insertion socioprofessionnelle future ». Le ministre de l’enseignement supérieur souhaite que les partenaires et acteurs impliqués poursuivent leurs efforts d’accompagnement pour que l’initiative soit pérennisée dans les différents établissements.
S’adressant aux participants, Abdoulaye Yéro Baldé a rappelé qu’au terme de leur formation de trois semaines, ils seront évalués pour certifier celles et ceux parmi eux qui auront justifié une bonne capacité à enseigner et à accompagner les étudiants dans leur formation. « Celles et ceux qui auront de bons résultats rejoindront leurs postes d’enseignement, tel que cela vous a été communiqué. Je vous invite donc, à être responsables », a dit le ministre.
A rappeler que cette session de formation concerne 200 enseignants venus des institutions d’enseignement supérieur et une trentaine venue de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, notamment des ENI (Ecole Normale d’Instituteurs).
Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com
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