Une nouvelle grève annoncée : l’étau resserre-t-il autour du gouvernement ?

Le mois de février 2018 aura tout apporté sauf des bonnes nouvelles pour le gouvernement guinéen. Après les violences post-électorales et les tensions nées de la contestation des résultats des élections locales du 04 février, tensions qui sont loin encore d’ailleurs de s’estomper, après la grève des enseignants qui secoue durement le secteur éducatif guinéen, une nouvelle grève plane sur le pays.

L’Union Générale des Travailleurs de Guinée (UGTG) vient de lancer un avis de grève, dont Guineematin.com s’est procuré copie, qui devrait entrer en vigueur le 26 février prochain.

Le 29 janvier 2018 déjà, l’Union Générale des Travailleurs de Guinée (UGTG) avait déposé un préavis de grève pour attirer l’attention du gouvernement sur : « La mauvaise gestion des cotisations des travailleurs par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale ; la mauvaise réglementation de la sous-traitance ; les licenciements arbitraires requérants ; la politisation de l’administration ; l’entrave à la liberté syndicale ; et l’indifférence de l’état face aux accidents de travail enregistrés ».

Quelques semaines après le dépôt de ce préavis de grève, le nouveau médiateur de la République, Mohamed Saïd Fofana, a rencontré les responsables de l’UGTG pour les convaincre à surseoir à leur mouvement jusqu’à ce qu’il rencontre le Président de la République pour évoquer leurs préoccupations. Mais environ une semaine après la promesse tenue par l’ancien Premier-ministre, les syndicalistes disent n’avoir reçu aucun retour ni de la part de Saïd Fofana ni du gouvernement guinéen. C’est ainsi qu’ils ont décidé alors de passer à la vitesse supérieure, en lançant un avis de grève. « L’Union Générale des Travailleurs de Guinée demande, l’arrêt de travail par les fonctionnaires, agents de l’Etat, agents communautaires, les travailleurs des secteurs privés, mixtes, informels à partir du lundi 26 février 2018 sur toute l’étendue du territoire national jusqu’à la régulation :

Du décret D/301/PRG/SGG/ du 14 octobre 2016 ; le maintien de la valeur monétaire du point indiciaire à 1030 pour les enseignants et 751 pour les autres corps ; l’audit de la caisse nationale de sécurité sociale ; la révision de la convention des BTP ; la dotation des travailleurs des BTP en équipements de protection individuelle ; la prise en charge des 2000 fonctionnaires déjà immatriculés depuis 2015 ; le renforcement des capacités des inspecteurs de travail ; la régularisation de la situation des travailleurs des Moulins d’Afrique, de GI Ciment, de DEWAY Sécurité, arbitrairement licenciés ; la régularisation de la situation des travailleurs des entreprises de ITQANE, CHINA, JIANGSU, ONOMO, ALBEDO, PALMA-Guinée, NAMNAM, HI TEK, Hôtel Kaloum à la caisse nationale de sécurité sociale ; le relèvement du SMIG à 2.500 000 francs ; la finalisation de la convention du secteur de la communication », peut-on lire dans cet avis de grève signé du secrétaire général de l’UGTG, Elhadj Kandet Sankhon.

Voilà qui devrait donner davantage de frissons au gouvernement guinéen, qui peine déjà à trouver solution à la grève déclenchée par le SLECG dirigé par Aboubacar Soumah et qui paralyse les cours dans la quasi-totalité des écoles publiques du pays depuis environ deux semaines.

Alpha Fafaya Diallo pour Guineematin.com

Tel.628124362

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