Ville morte à Conakry : notre constat au grand marché de Madina

La capitale guinéenne a été paralysée ce lundi 26 février 2018 par « la ville morte » appelée par les leaders de l’opposition républicaine. Les opposants au régime Alpha Condé exigent, à travers cette démarche, que la CENI publie « les vrais résultats » issus des élections communales du 04 février dernier. Dans la capitale Conakry, les activités ont tourné au ralenti, notamment au marché de Madina, a constaté sur place Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

Au grand marché de Madina, dans la commune de Matam, nombreux sont les commerçants qui se sont abstenus d’y aller. Grands magasins et boutiques sont restés fermés durant toute la journée.

Le marché Madina, habituellement bruyant et bondé de monde, était très timide ce lundi. Les commerçants n’ont pas pris le risque de se déplacer. Conséquence ? Les grands magasins et boutiques sont restés cadenassés.

Dans cette morosité, l’on pouvait apercevoir tout de même quelques étalagistes, marchands ambulants et propriétaires de boutiques, exercer librement leur commerce.

D’autres commerçants ont préféré fermer leurs boutiques mais tout en restant à côté pour y veiller.

Interrogé sur les raisons de sa présence à Madina, en ce jour de ville morte, Amadou Oury Bah répond : « je suis venu seulement. Ce n’est pas parce que je soutiens le gouvernement. Chacun suit son intérêt. Donc, je suis venu pour revendre mes articles », a dit ce commerçant qui ne cache pas son amertume face à la recrudescence de la violence en Guinée.

Si la circulation était normale de ce côté, il faut rappeler que toutes les activités économiques étaient aux arrêts. Au carrefour Constantin par exemple, les boutiques étaient toutes fermées. Les banques, agences de voyages, la station-service et autres établissements à caractère privé ont connu la même paralysie.

Contrairement à certains endroits de la capitale où les populations ont connu des scènes de violences, le calme y était et les citoyens se déplaçaient librement.

Les agents des forces de l’ordre étaient postés un peu partout dans des endroits stratégiques pour éviter toute pagaille.

Siba Guilavogui pour Guineematin.com

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