De nombreuse arrestations (24 personnes dont 5 femmes) ont eu lieu et les mis en cause dans ces affrontements sont actuellement détenus à la prison civile de Kindia. Pour parler de leur situation, un des correspondants de Guineematin.com dans la région s’est entretenu avec le procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Kindia, monsieur Sidiki Kanté.
Guineematin.com : il y a des rumeurs selon lesquelles vous auriez demandé 3 millions de Francs Guinéens pour libérer les citoyens de Linsan détenus à la maison centrale. Qu’en dites-vous ?
Guineematin.com : on aurait appris que certains vieux et femmes venus de Linsan sont gravement malades à la Maison centrale suite à un mauvais traitement.
Le Procureur Sidiki Kanté : il n’y a aucun mauvais traitement à la maison centrale. Pour la petite histoire, je vais vous le dire, nous avons un premier protocole avec la santé. Ce protocole là visait à prendre une bonne partie de la charge de traitement des malades. Mais aujourd’hui, il y a déjà un autre protocole qui est signé avec le Ministère de la Santé et celui du Ministère de la Justice. Actuellement à la Maison centrale, il y a un projet uniquement pour la santé qui est entrain d’être mis en œuvre. Les malades qui sont là-bas sont très bien traités à l’hôpital. Ceux qui sont officiellement malades sont hospitalisés comme tout autre. Il y a aussi au niveau de la Maison centrale un projet d’adduction en eau potable et un troisième projet pour sa rénovation totale. Donc, tous les prisonniers sont bien entretenus. Il n’y a aucune inquiétude.
Guineematin.com : Quel est votre dernier mot à l’endroit de la population de Linsan qui demande la libération de leurs citoyens ?
Le Procureur Sidiki Kanté : pour la population de Linsan, il faudrait bien qu’elle comprenne que nous ne sommes contre personne. Nous sommes pour la légalité. Il y a un fait qui s’est passé là-bas. Des infractions ont été commises. Nous avons été saisis. Les intéressés sont en prison. Ils doivent être entendus par ce qu’ils sont des citoyens. C’est leur droit d’être entendu pour savoir qui est responsable, qui ne l’est pas. Si on ne le fait pas, c’est extrêmement grave pour la Loi. On va dire qu’on est entrain de détruire le pays. Pour ce cas, comme ailleurs à Dogomet et Dinguiraye, les intéressés sont en prison. Ils sont entrain d’être entendus. A l’heure où nous sommes à Kindia, il reste pratiquement deux personnes au niveau du juge d’instruction. Les victimes seront également entendues. Et nous irons à l’audience et ça sera terminé. La population de Linsan doit comprendre que c’est une procédure, c’est un jugement.
Affaire à suivre !
De Kindia, Amadou Bailo Batouala Diallo pour Guineematin.com