Yéro Baldé aux étudiantes de Sonfonia : « votre rôle doit être celui que nous voyons au Rwanda »

Dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la femme, le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a initié une série de conférences sur le genre. La démarche vise à faire l’état des lieux de l’autonomisation des femmes dans l’enseignement supérieur. C’est l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia qui a servi de cadre à la première conférence-débats, ce vendredi 9 mars 2018, a constaté sur place Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

De nombreux étudiants et étudiantes ont pris part à la cérémonie dont le thème est intitulé « acquis et perspectives de l’autonomisation des femmes dans l’enseignement supérieur et la recherche scientifique ». Avec une telle thématique, les organisateurs veulent faire ressortir la faible représentativité de la gent féminine dans l’enseignement supérieur et la recherche scientifique. Ils veulent également inciter les femmes à accentuer leur présence dans les formations en master et en doctorat, une manière de combler le fossé et favoriser la promotion du genre.

C’est le recteur de l’université de Sonfonia, Amadou Oury Koré Bah qui a fait ressortir les disparités hommes-femmes qui existent dans  le secteur. « Notre défi est aujourd’hui d’accroitre le chiffre de femmes et de filles aussi bien pour la formation que pour les postes de responsabilité. Sur un effectif de plus de 20 mille étudiants, on a environ 6 mille filles et femmes étudiantes. Mais, notre objectif est de passer à 10 milles étudiantes en 2020. Au niveau de la formation pour le Doctorat par exemple, le chiffre est vraiment faible. Sur soixante quatorze (74) doctorants, on n’a que deux (2) femmes. Au niveau du  Master, nous avons près de 30% de femmes représentées », a expliqué le recteur.

Hadja Aissatou M’Bara Diallo, cheffe service Equité et  Genre au ministère de l’Enseignement Supérieur, a dit que « malgré les efforts consentis et la volonté affichée par les autorités de notre  département, le taux de participation des femmes dans les institutions d’enseignement supérieur reste encore faible. Selon les statistiques du ministère, la proportion des enseignantes dans les institutions d’enseignement supérieur était de 5,75% en 2015/2016. Dans le secteur de la recherche scientifique, le personnel féminin était de 11, 82% à la même période ».

C’est pourquoi, suggère-t-elle, le service Genre « sollicite auprès des décideurs de renforcer la politique d’actions positives en faveur de la formation des filles et des femmes  au master et au doctorat ; rendre plus opérationnel le fonds de renforcement des capacités et de promotion des filles/femmes dans les carrières d’enseignement et de recherche ;  considérer davantage les questions de Genre dans la nomination aux postes de responsabilité aux structures relevant du ministère de l’enseignement supérieur…. »

Le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Abdoulaye Yéro Baldé a rappelé que des efforts ont été faits dans le sens d’inverser la tendance. « Si vous regardez les dernières nominations au niveau des universités, des centres de recherche ou des instituts, des efforts ont été faits et ça doit continuer ».

En outre, Abdoulaye Yéro Baldé a invité les nombreuses étudiantes « de faire en sorte d’aller plus loin dans les études. Le ministère est prêt à vous accompagner pour que demain le rôle de la femme en Guinée soit celui que nous voyons ailleurs, comme au Rwanda où ils sont à peu près à la parité 50/50, mais c’est des femmes bien formées. Et, lorsque dans une société, les femmes sont mieux formées, cette société-là se développe plus rapidement, les exemples sont lésions dans le monde ».

Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com

Tel 628 17 99 17   

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