Lélouma : grossesse d’une fille non mariée et manipulation de la presse locale

Une rocambolesque affaire de grossesse portée par une fille non mariée et âgée de 18 ans, mettant en cause des acteurs de la société civile locale, dans un contexte de renouvellement des instances préfectorales du Conseil National des Organisations de la Société Civile (CNOSC) présidée par le sieur Dansa Kourouma, fait couler beaucoup d’encre et de salive dans la préfecture de Lélouma, rapporte un correspondant de Guineematin.com en Moyenne Guinée.

Une jeune fille non mariée et âgée de 18 ans porte une grossesse depuis environs 3 mois. Interrogée par ses parents, elle a dénoncé son fiancé, connu de la famille : un jeune chauffeur désormais installé à Labé.

C’est dans ce contexte que le bureau exécutif du Conseil National des Organisations de la Société Civile (CNOSC), une plateforme dirigée par Dansa Kourouma a annoncé un programme imminent de renouvellement de ses bureaux préfectoraux.

Une rumeur publique s’empare alors de la ville. Cette rumeur fait courir le bruit selon lequel cette fille de 18 ans, majeure donc, a été engrossée par près de 5 pères de famille dont deux acteurs de la société civile, sans doute candidats à l’investiture des organisations de la société civile.

Soudain ! Les téléphones de certaines rédactions de la presse locale commencent à crépiter. Au bout du fil, d’autres acteurs de la société civile, également intéressés par le prochain congrès de renouvellement de leur bureau préfectoral de Lélouma, donnent le scoop sous le couvert de l’anonymat.

Dans la foulée, un site internet et deux radios privées locales cèdent à la manipulation et font fi à la vie privée des personnes mises en cause par la rumeur. Même si les confrères sont conscients que la fille non mariée qui porte cette grossesse a atteint la majorité requise pour gérer sa vie comme elle l’entend, ayant le droit absolu d’entretenir des relations amoureuses avec la personne de son choix, ils ont pris la responsabilité sur eux de porter ce débat autour la vie privée des gens sur la place publique. Sans que personne ne lève son petit doigt pour rappeler à l’ordre.

Aujourd’hui, aucun des journalistes qui ont mis cette nouvelle en ligne ou à l’antenne ne peut nous dire quelle est la loi guinéenne qui a été violée par cette grossesse portée par cette élève de 18 ans.

Conséquences ? L’honneur et la dignité des personnalités de la société civile de Lélouma sont atteints sans fondement juridique par cette presse plurielle qui peine à assainir dans ses rangs.

A y voir de près, on a l’impression que ces travailleurs des médias ont cédé à la manipulation par certains acteurs de la société civile de Lélouma cherchant de manière déloyale à écarter des adversaires de taille lors de leur prochain congrès préfectoral.

Ce sentiment de frustration sans recours donne une mauvaise image à la presse guinéenne qualifiée à juste titre et dans une large mesure de non respectueuse de certaines règles parmi les plus élémentaires de l’exercice du métier en République de Guinée.

A mon sens, qu’une fille de 18 ans se fasse engrosser de manière consentante ne devait intéresser aucune rédaction.

De Labé, Idrissa Sampiring Diallo pour Guineematin.com

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