Légitimité du syndicaliste Aboubacar Soumah : vers la démission collective de la branche universitaire du SLECG

Aboubacar Soumah

Malgré les résultats obtenus de haute lutte à l’issue de la récente grève ayant paralysé le secteur de l’éducation, surtout au niveau de l’enseignement pré-universitaire, le syndicaliste Aboubacar Soumah ne parvient toujours pas à se faire accepter par la branche universitaire du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) qui fait actuellement planer une menace de démission collective, a appris Guineematin.com de sources concordantes.

Immédiatement après la signature de l’accord avec le gouvernement guinéen, le nouveau bureau exécutif national du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) dirigé par le syndicaliste Aboubacar Soumah a repris son bâton de pèlerin dans le but de poursuivre le renouvellement des structures de base de son syndicat.

Mais, aucune antenne universitaire du SLECG n’a accepté de recevoir les émissaires de Soumah dont la légitimité est toujours contestée par ses collègues de l’enseignement supérieur où on commence déjà à envisager la création d’une autre structure syndicale chargée de défendre exclusivement les intérêts des travailleurs des universités guinéennes.

Ce « complot » serait parti de l’Université de Labé où les partisans de Soumah ont tenté en vain de déstabiliser le secrétaire général du bureau sortant, Mouctar Baldé qui n’a jamais soutenu le récent mot d’ordre de grève de son syndicat.

Il semble que dans cette équipe de Labé, le groupe de Soumah n’a qu’un seul adepte : un certain Fodé Camara qui pourrait être même exclu lors du prochain congrès de renouvellement du bureau syndical de l’Université convoqué pour le jeudi, 29 mars 2018, prochain à l’Amphithéâtre du Centre de Formation Professionnelle (CFP).

Cette rencontre de Labé visant à confirmer l’équipe de Mouctar Baldé s’inscrit, dit-on, dans le cadre des préparatifs d’un congrès constitutif du prochain syndicat des enseignants et chercheurs des universités guinéennes devant se tenir très prochainement à Mamou, ville-carrefour.

A l’issu de cette rencontre décisive de Mamou, il serait envisagée de faire des propositions concrètes à l’équipe du syndicaliste Aboubacar Soumah dans le but de conserver l’unité syndicale au niveau de l’enseignement supérieur guinéen. Ces propositions seraient de demander tous les postes d’adjoints du bureau exécutif national du SLECG pour les représentants de l’Université et de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle. Car, ajoute-t-on, le secteur de l’éducation guinéenne est composée de 3 entités : l’enseignement supérieur, l’enseignement pré-universitaire et l’enseignement technique. Comme pour dire que le nouveau bureau exécutif national du SLECG installé par Aboubacar Soumah n’est composé que d’enseignants venus du pré-universitaire.

Il semble que les deux autres entités de l’éducation ne sont pas représentées dans le groupe qui entoure Aboubacar Soumah.

Pour être tout à fait complet, notre source rassure que si Aboubacar Soumah et son groupe refusent cette proposition, la branche universitaire du SLECG va annoncer sa démission collective de ce navire au profit d’une autre structure syndicale réservée exclusivement à l’enseignement supérieur.

Avant cette annonce officielle, la branche universitaire du SLECG compte prendre désormais la dénomination de COORDINATION DES SYNDICATS DE L’UNIVERSITÉ GUINÉENNE à partir de la prochaine rencontre de Mamou.

Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com

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