Le phénomène de l’immigration clandestine devient de plus en plus inquiétant. Les institutions nationales et internationales ne cessent de tirer la sonnette d’alarme pour alerter sur les dangers liés au phénomène. C’est dans cette dynamique que la gendarmerie et la police continuent de former ses agents pour faire face au phénomène. Les deux institutions ont organisé une simulation sur l’immigration clandestine, ce jeudi 29 mars 2018, a constaté sur place Guineematin.com, à travers un de ses reporters.
C’est la plage de Bénarès, à Gbessia port 2, dans la commune de Matoto, qui a servi de cadre à cette opération grandeur nature. A travers cette activité, les forces de l’ordre ont voulu retracer les chemins que suivent les migrants et les péripéties auxquelles ils sont confrontés tout au long de la traversée jusqu’à la Méditerranée.
Certains se sont fait passer pour des migrants, ils sont montés dans la pirogue. D’autres sont des passeurs et un troisième groupe a joué aux assassins.
Selon le colonel Mamadou Alpha Barry, porte-parole de la gendarmerie nationale, « le but de notre descente ici, c’est de montrer les nouvelles techniques dont la gendarmerie s’est dotée dans l’exercice de ses missions régaliennes, pour accomplir ses tâches, puisque nous avons appris lors de cette formation comment organiser une enquête sur l’immigration clandestine. Comme nous sommes déjà en contact avec l’OIM, et la gendarmerie n’évolue en vase clos. Désormais, nous allons travailler avec les autres institutions pour lutter contre l’immigration clandestine», a-t-il expliqué.
Pour sa part, le commissaire Mamadou Djouldé Barry, responsable du commissariat central de Matam, dit être convaincu qu’ils peuvent commencer dès maintenant à sensibiliser les jeunes. « Comme il s’agit d’une enquête organisée, puisque la formation est sur l’immigration clandestine et autres, l’esprit qui a animé les autorités à organiser cette formation, c’est d’harmoniser les procédures pour que les données de la police et de la gendarmerie puissent être les mêmes afin qu’on s’implique dans le combat».
Il faut rappeler que plusieurs jeunes guinéens ont perdu la vie dans le désert, en Libye ou dans la Méditerrané en cherchant à gagner l’eldorado Européen.
Ramatoulaye Diallo pour Guineematin.com