Présidentielle en Sierra Leone : le NEC veut éviter le scénario du premier tour

Reporté pour la première fois par la Haute cour de justice, le second tour de l’élection présidentielle en Sierre Leone se tiendra demain samedi, 31 mars 2018. Les électeurs auront à décider qui de Julius Maada Bio, président du SLPP (Sierra Leone People’s Party), principal parti d’opposition et de docteur Samura Kamara, président de l’APC (All People’s Congress), parti au pouvoir, va diriger la Sierra Leone pour les cinq (5) prochaines années.

Le premier tour de cette présidentielle, organisé en même temps que les législatives et les municipales, avait été émaillé de violences à Freetown et dans certaines provinces du pays. Mais cette fois, la commission électorale du pays dit avoir pris toutes les dispositions pour éviter la répétition d’une telle situation, a appris un envoyé spécial de Guineematin.com dans la capitale Sierra-léonaise.

Les élections générales (législatives, communales et communautaires, et la présidentielle) du 07 mars dernier en Sierra Leone, ont connu des dysfonctionnements, qui ont entraîné des violences aussi bien à Freetown qu’en provinces. Selon nos informations, les anomalies (qualifiées de mineures par la communauté internationale), à l’origine de ces violences post-électorales, étaient liées pour la plupart au mauvais choix des membres des bureaux de votes. « Vous savez, les présidents des bureaux de votes sont issus du NEC (National Electoral Commission). Ce sont eux qui avaient la charge de désigner les membres des bureaux de vote. Mais, il a été constaté que les membres des bureaux de vote désignés ne connaissaient pas le processus électoral et n’étaient pas bien formés. L’autre problème, c’est que ces membres des bureaux de vote étaient partiaux; ça, ça nous a causé d’énormes problèmes », explique au micro de Guineematin.com, un commissaire du NEC qui a souhaité gardé l’anonymat.

Pour parer à tous ces problèmes, cet expert électoral sierra-léonais assure que la commission électorale a pris de nouvelles dispositions. « Désormais, le transport du matériel électoral est assuré par les membres du NEC, des représentants des deux partis politiques en lice, de la police, la gendarmerie et même les militaires », a-t-il dit.

A noter que Docteur Kandeh Yumkella, président de la NGC (Grande Coalition Nationale), arrivé troisième au premier tour n’a pas donné de consignes de vote. Il a juste demandé à ses militants de voter pour le candidat de leur choix.

A suivre !

De Freetown, Sierra-Leone, Ibrahima Sory Diallo, envoyé spécial de Guineematin.com

Tel. : (00232) 30 63 81 75

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