Pourquoi restructurer l’UFR ? « C’est aller aux législatives pour gagner la présidentielle », répond Ibrahima Bangoura

L’Union des Forces Républicaines (UFR) a tourné la page des élections locales malgré « la fraude qui a caractérisé le scrutin ». Désormais, le parti républicain a les yeux tournés vers les législatives, théoriquement prévues pour la fin de cette année, et la présidentielle de 2020.

Tel est le principal point débattu ce samedi 31 mars 2018 à l’occasion de l’assemblée générale du parti. De nombreux militants et sympathisants ont assisté à la cérémonie, présidée par l’honorable Ibrahima Bangoura entouré de ses principaux collaborateurs, a constaté sur place Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

Il est question encore de restructuration de l’UFR en vue de préparer les prochaines échéances électorales. Cette restructuration n’est-elle pas finalement devenue une redondance ? « Non, pas du tout. Ce n’est vraiment pas redondant », répond le vice-président, Ibrahima Bangoura. Selon lui, « à chaque fois que nous sortons des élections, nous devons revoir les organismes du parti. On essaye de renforcer là où ça a marché, là où ça ne vas on fait des changements. Pour les législatives de fin 2018 et la présidentielle de 2020, c’est maintenant qu’on se met en ordre de bataille. Nos objectifs sont clairs, c’est aller aux législatives, pour gagner la présidentielle ».

Aux dires des responsables de l’UFR, si les objectifs à court terme, c’est les législatives, le long terme quant à lui sera la bataille finale pour que le parti gagne la présidentielle de 2020 et s’installe au palais Sékhoutoureyah. Mais, au regard des résultats des élections locales, qui placent l’UFR 3ème dans son fief à Matam, derrière le RPG et l’UFDG, cet espoir d’accéder à la présidence en 2020 ne s’est-il pas envolé ? Le vice-président de l’UFR est sans équivoque : « vous avez vu ce qui s’est passé à Matam lors de ces communales. Nous avons été trichés, il y a eu beaucoup de fraude. C’est ce qui fait que nous nous retrouvons à cette place. Il y a 245 bureaux de vote à Matam, ils ont annulé 85 bureaux. Cela veut dire que, dans notre fief, cela a joué sur nous. C’est ce qui explique cette 3ème place ».

Peut-on s’attendre à une alliance entre l’UFR et l’UFDG pour la constitution de l’exécutif communal à Matam ? Voici ce qu’il en dit : « on va voir. Vous savez, la politique est un milieu mouvant, tout change. Il y a des évaluations qui se font à court, moyens et long terme avant de prendre toute décision. Mais, nous n’avons pas encore décidé….. »

Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 628 17 99 17

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