TPI de Kaloum : la partie civile demande qu’Ibrahima Sory Camara serve de leçon

Les plaidoiries et réquisitions dans le procès du militant de l’UFDG a ont commencé cet après-midi au TPI de Kaloum. Actuellement (15 heures 45′) C’est la partie civile qui a la parole pour ses plaidoiries. Maître Lancei 3 Doumbouya demande d’ores et déjà à ce que le prévenu serve d’exemple dans l’utilisation des réseaux sociaux, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Maître Doumbouya a commencé par revenir sur le contenu de la vidéo diffusée dans la salle d’audience. Selon lui, Ibrahima Sory Camara parle d’une réunion secrète tenue à Sekhoutoureyah, présidée par le professeur Alpha Condé, visant à attaquer des citoyens et leurs biens.

Maître Doumbouya soutient que de tels propos sont de nature à discréditer le président de la République et à ternir son image. Il pense que ce procès pose la problématique de l’utilisation des réseaux sociaux. « Ce procès n’a aucune connotation politique, comme veut le faire croire l’autre camp. On ne doit pas faire des publications pour s’en prendre au président de la République. L’heure est grave et le tribunal doit agir sévèrement. C’est un défi qui vous est lancé et Ibrahima Sory Camara doit servir de leçon », dira l’avocat de la partie civile.

Poursuivant, maître Doumbouya a fait remarquer que le prévenu a fait preuve de mauvaise foi car dans sa vidéo, publiée entre le 17 et le 18 il rapporte des propos datant du 13 mars. « Pourtant, Ibrahima Sory Camara dit que la réunion venait de finir à Sekhoutoureyah. Ce qui est une contre vérité. Dans cette vidéo, nous sommes inquiets à un moment où la Guinée traverse une période difficile politiquement. Il traite le président de la République de malade mental. C’est grave. C’est des intentions qui poussent à la révolte ».

Tous les faits pour lesquels il est poursuivi sont prévus et punis par la loi, soutient Maître Lancei 3 Doumbouya. « Que ce soit la diffamation, les injures et outrage contre le chef de l’Etat, tout est réuni dans ce dossier. Pire, en présentant le président de la République comme quelqu’un qui ne tient pas mentalement, c’est une manière de remettre en cause sa légitimité. C’est pourquoi l’heure est grave ».

Maître Doumbouya fera aussi remarquer que malgré ses déclarations dans sa vidéo « Ibrahima Sory Camara n’a apporté aucune preuve, aucun moyen sonore pour étayer ses accusations ».

Ainsi, l’avocat de la partie civile va demander au tribunal d’accepter la constitution de partie civile de Mr Alpha Condé mais aussi au payement du franc symbolique.

Alpha Mamadou Diallo depuis le TPI de Kaloum pour Guineematin.com

Facebook Comments Box