Condamnation d’Ibrahima Sory Camara : « On nous a tous mis à terre », dit Ibrahim Kalo du PEDN

Comme annoncé dans l’une de nos précédentes dépêches, le militant de l’UFDG, Ibrahima Sory Camara de Dabondy, a été condamné ce lundi, 9 avril 2018, à 18 mois de prison ferme, deux millions de francs guinéens d’amende et d’un franc symbolique. Le verdict a été rendu par la présidente du TPI de Mafanco, madame Djénabou Doghol Diallo, qui a siège au tribunal de première instance de Kaloum.

Mais, ce verdict a aussitôt été contesté non seulement par les avocats de la défense qui comptent interjeter appel, mais également les militants et responsables de l’opposition dont Ibrahima Kalo de Sonfonia, un communicant du PEDN.

Guineematin.com décrypte pour vous l’intégralité des propos de Kalo Ibrahima Kalo :

« Je suis animé d’un sentiment de frustration et de désolation. Mais, comme il y a un double degré de juridiction dans notre pays, les avocats ont droit d’interjeter appel. Ils ont décidé de le faire ; et, moi aussi j’opte pour ça. J’attends que la Cour d’appel commence à parler de ce dossier. Je ne voulais pas faire une autre polémique autour. Quand il y a une condamnation, dans notre loi, il y a des moyens de faire appel. Quand on fait appel, on attend que la prononciation soit faite ; et, c’est en ce moment qu’on peut dire autre chose. Dès le début de cette procédure, moi, j’ai demandé pardon au Président de la République pour notre ami parce que le droit commun et le droit politique sont deux choses différentes. Quand on demande à un citoyen de présenter une preuve et qu’on dit qu’on n’en a pas, ça crée d’autres problèmes. Donc, moi j’avais demandé pardon ; mais, il y a certains de mes amis qui ont dit non, laissez la procédure continuer. Aujourd’hui, c’est une triste nouvelle pour tous les communicants. Tous ceux qui combattent pour la démocratie aujourd’hui, on nous a mis à terre. Mais, comme c’est la loi, elle est dure ; mais, c’est la loi, il faut la suivre. Je demande surtout à mes amis de ne pas déraper et d’accepter que la Cour d’appel soit saisie pour qu’on sache ce qui va venir après ».

Pour rappel, Ibrahima Sory Camara était poursuivi pour injures, outrage et diffamation à l’endroit du chef de l’État, à travers une vidéo postée sur le réseau social Facebook où il a parlé d’une réunion qui aurait été organisée à la Présidence de la République dans le but d’incendier le marché de Madina, poumon économique de notre pays.

Propos recueillis et décryptés par Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

Tél : 622 68 00 41

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