Vulcanisation : ce métier qui permet à nombre de compatriotes de joindre les deux bouts

La réparation de pneus, autrement appelée vulcanisation, est une activité exercée par nombre de compatriotes à la recherche du pain quotidien. Généralement installés à côté des garages de mécaniciens, ces pneumaticiens parviennent tant bien que mal à s’en sortir malgré les difficultés du moment. Ils rivalisent d’endurance sous les intempéries en vue de subvenir à leurs besoins, a constaté sur place Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

Des pneumaticiens sont visibles à divers endroits de Conakry, aussi bien le long des artères qu’à l’intérieur des quartiers. Ils en ont fait leur source de revenu.

Mamadou Saliou Diallo

Mamadou Saliou Diallo est de ceux qui ont opté pour ce métier. Son atelier est situé à Bambéto, dans la commune de Ratoma. Pour lui, ce travail le met à l’abri du besoin. « J’ai commencé ce travail là depuis 20 ans comme ça. Il n’y a pas de sot métier, comme on dit souvent. Je vis de ça avec ma famille. C’est ce qui me permet de régler mes problèmes, nourrir ma famille », a-t-il expliqué.

Pour ce qui est de la place qu’il occupe, Mamadou Saliou Diallo dit que « c’est dans la zone réservée. J’ai trois places ici mais, je ne paye rien. Le jour où le gouvernement aura besoin de mes places il va récupérer sans problème. Je peux utiliser un litre et demi d’essence par jour pour alimenter le groupe électrogène. Quant aux services des impôts et d’insalubrité, ils venaient régulièrement ici. Mais, depuis un certain temps, ils ont cessé de venir ».

Hamidou Camara

De son côté, Hamidou Camara travaille au quartier Kaporo-rails, dans la commune de Ratoma. Pour ce qui que ça dépend de certains facteurs. « Ce travail peut donner beaucoup d’argent si tu as un bon lieu. Mais, ça dépend aussi des moments. Il arrive de fois, tu peux gagner beaucoup, de fois non. Moi, je gagne ici entre cinquante mille et cent mille francs guinéens ».

Thierno Abdoulaye Diallo, dont l’atelier se trouve au quartier Kipé, gère une petite entreprise avec trois machines et quelques apprentis. « Depuis 10 ans je fais ce travail. Avant, j’avais commencé à faire le commerce, mais J’ai trop souffert dans ça. Finalement, j’ai abandonné au profit de ce travail. Aujourd’hui, j’ai trois machines pour démonter et gonfler les pneus. Il y a une qui fonctionne sur la base du courant électrique et deux autres sur la base du carburant », précise-t-il.

Avec sa petite entreprise, Thierno Abdoulaye Diallo a deux équipes qui se relaient le jour et la nuit. Ce qui fait que, selon lui, son atelier fonctionne 24h/24. « Il y a une équipe pour le jour, une autre pour la nuit. Par jour, je peux gagner deux cents à trois cent mille francs guinéens », dévoile notre interlocuteur.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

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