Ministère des TP : et si Oumou Camara était victime de sa rigueur

Lu pour vous ! La ministre des Travaux Publics fait, depuis peu, l’objet d’une campagne de dénigrement sans discernement et surtout sans aucun motif objectif. Au ministère des Travaux Publics, l’on pointe certains entrepreneurs aidés par certains hauts perchés de l’Administration.

Mais de quoi s’agit-il réellement ? Pourquoi tant d’acharnement contre Dame Oumou Camara ? Explication ! En effet, tout est parti de la demande d’un réaménagement de crédit de Dame OUMOU CAMARA afin de finaliser certains travaux en cours dans la capitale guinéenne.

D’après nos informations, l’Entreprise brésilienne dénommée OAS est en charge de la réhabilitation de certaines voiries de la capitale Conakry (Dapomba-KM36). Aujourd’hui, elle fait face à une difficulté financière compte tenu du non-paiement de ses factures antérieures pour l’achèvement de ces travaux.

Dans le souci d’achever ces chantiers avant la saison des pluies, et conformément à la loi des finances, le règlement général sur la gestion budgétaire et la comptabilité publique, Madame le Ministre a adressé une demande de réaménagement (transferts de crédits) en faveur de certains travaux déjà exécutés (non payés) ou en cours d’exécution dont ceux de la route 2×2 voies Dabompa – Km36 qui est un point important de sa lettre de mission qui lui a été adressée par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement.

Comme d’habitude, dans le souci de préserver le denier public dit-on, la ministre des Travaux Publics a exigé un cautionnement par une garantie de bonne exécution. Ce qui fut fait par l’entreprise.

Mais parlons du réaménagement (transferts de crédits), qu’est-ce que ça signifie ?

L’article 21 de la Loi organique indique que les crédits de chacun des ministères et des institutions constitutionnelles, sont présentés en titres, chapitres et articles conformément à la nomenclature définie. La décomposition en titres et chapitres budgétaires s’impose aux ordonnateurs et comptables publics alors que la composition en articles est indicative.

Conformément à l’article 30 de la Loi organique citée ci-dessus, des transferts et des virements de crédits peuvent, en cours d’exercice, modifier la répartition des crédits du budget général. Des transferts peuvent modifier entre ministères ou au sein d’un ministère entre directions et services ou programmes, l’attribution des crédits sans en changer la nature et l’objet. Les transferts entre directions et services se font à l’initiative des ministères.

« En respectant les prévisions budgétaires, on arrive à mieux contrôler nos dépenses, à payer ce qui est essentiel ou prioritaire. D’où la raison même de la loi des finances rectificatives (LFR) car les situations peuvent changer au cours de l’année », selon un cadre du ministère des Travaux Publics.

En clair, les transferts de crédits sont bien justifiés. Par son caractère, selon ceux qui la côtoient au quotidien, Dame Oumou guidée exclusivement par l’accompagnement de la politique du Président de la République, ne cède pas à une telle campagne de dénigrement.

Qu’en est-il de la réalité sur le terrain et les travaux ?

Les investissements ces deux dernières années ont grandement amélioré la qualité du réseau routier à l’échelle nationale. Ceci dit, beaucoup reste à faire mais le bilan de Dame Oumou est on ne peut plus appréciable.

Femme de chantier et de dossier, elle est sur tous les fronts, suit ces chantiers avec la plus grande attention et ceci que ça soit les routes communautaires, préfectorales, nationales ou encore les voiries urbaines.

Pour sécuriser ses travaux et s’assurer de la bonne exécution des marchés, Dame Oumou avec le soutien du Gouvernement notamment, les Ministères en charge des finances a exigé à toutes les entreprises adjutatrices des marchés de fournir des cautions liées aux objets des garanties (avance de démarrage valable jusqu’au remboursement intégral, bonne exécution jusqu’à réception définitive, ce qui signifie que désormais tous nos marchés seront exécutés dans le cas contraire, les banques des entreprises défaillantes rembourseront l’Etat, ce qui permet de sauvegarder le budget du pays). Ce qui, évidemment, ne peut plaire à tous.

Force est de reconnaitre qu’en dépit des critiques irrationnelles, la ministre des Travaux Publics a grandement contribué au retour des investisseurs dans le secteur des travaux Publics et la réduction du temps de traitement des dossiers des projets financés par les bailleurs (UE, BAD, BID, BADEA, FKDEA et autres).

Ainsi, elle a pu sortir 5 grands projets de ces institutions en moins de 2 ans (les ponts de Milo a Kérouané et Koussi à Telimélé, la Route Dabola-Kouroussa, la route Coyah-Farmoryah, Pk65 Kissidougou-Gueckedou, la route Gueckedou Kondembadou, la route Lola-Danané frontière cote d’ivoire).

Concernant les travaux du programme d’urgence, les routes nationales et voiries urbaines sont reparties entre plusieurs lots choisis selon l’intérêt économique et le degré de dégradation (Coyah – Kindia-Mamou-Dabola, Mamou-Labé,….) et la voirie Urbaine de Conakry.

Aujourd’hui, les usagers font au maximum 12 heures au lieu de 24 heures entre Conakry- Kankan ou 6 heures au lieu de 12 heures entre Conakry-Labé. Au niveau de la voirie de Conakry, il suffit d’observer les corniches nord et sud des communes de Matam et de Dixinn, la route de Donka, la voirie de Kaloum. Ces résultats sont obtenus grâce aux Travaux d’Urgence.

Ces efforts sont reconnus par non seulement les usagers mais aussi par les diplomates en poste dans notre pays notamment ceux occidentaux (UE, français, américains, …).

Néanmoins, il faut admettre que Dame Oumou Camara dérange par sa manière de gérer rigoureusement la chose publique. Puisqu’elle remet en cause certains intérêts égoïstes personnels de certains cadres et entrepreneurs peu recommandables et qui n’arrivent plus à avoir des marchés gré à gré, ou qui ne peuvent plus faire des surfacturations.

A l’annonce par le chef de l’Etat, de la formation d’un nouveau gouvernement, les détracteurs de Dame Oumou Camara ont sauté sur l’occasion pour activer depuis, leurs supposés ou réels réseaux pour faire partir la pauvre Oumou Camara dont le seul crime est d’avoir posé des actes dans le sens d’une gestion rigoureuse de son budget et de l’attribution des contrats routiers. Mais le président de la République qui a nommé cette Dame dans les fonctions de ministre des Travaux Publics saura la juger sur les résultats et décidera au moment venu, dans la solitude de son pouvoir discrétionnaire, lui renouveler sa confiance ou pas.

In Guineetime.com

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