Les habitants du district, qui y vivent depuis des siècles, connaissent bien la grotte et ses particularités. C’est le cas de madame Oury Baïlo Bah : « en ce qui ce qui concerne l’histoire de Guémé Sangan nous avions la résidence de Koly Tenguela. Après son passage, le blanc Oliver de Sandarval (explorateur français, ndlr) est venu habité ici. Dans la grotte, nous avons le lit de madame, la Tabala, la salle de jeux et l’arbre qu’on appelle Sobané, en Poular, qui date de trois cents ans. Ensuite, nous avons un médicament datant de trois cents ans que les gens viennent chercher et se souvenir de du passé. Nous lançons un appel à tout le monde pour la revalorisation du site ».
Par ailleurs, monsieur Bah ajoute que « notre village, qui est vieux de plus de trois cents ans, est d’une grande potentialité économique. Nous avons des difficultés. Nous n’avons pas de route. Le pont reliant notre village au chef lieu de la sous-préfecture, construit en bois, n’est opérationnel pendant la saison des pluies. Il n’y a pas d’écoles, ni d’eau potable, ni de poste de santé. Il n’y a pas de forage chez nous. Le seul marigot qui nous sert de l’eau est envahi par les abeilles et les autres animaux sauvages pendant la saison sèche », énumère monsieur Bah.
Pour ce qui est de la grotte en question, Mohamed Aliou Bah demande « aux personnes de bonne volonté, aux ONG, au gouvernement et particulièrement au ministre du tourisme et de l’hôtellerie, de nous aider. Cette grotte de Guémé Sangan reçoit des visiteurs chaque fois. Mais, il n’y a pas d’abri. Ensuite, les lieux sont inaccessibles par manque d’entretien ».
De Kindia, Amadou Bailo Batouala Diallo pour Guineematin.com
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