Pita : une inconnue portant des tatouages et ne parlant que créole retrouvée dans Bantiguel

Les citoyens du district de Hamdallaye, situé à 7 km du chef-lieu de la commune rurale de Bantiguel, dans la préfecture de Pita, relevant de la Région Administrative (RA) de Mamou ont retrouvé et immobilisé depuis le samedi, 21 avril 2018, une dame suspecte portant des tatouages sur son épaule gauche, parlant couramment créole et inconnue de la population locale, rapporte un correspondant de Guineematin.com en Moyenne Guinée.

Depuis 72 heures donc cette dame ayant des apparences qui n’inspirent pas confiance est retenue dans la concession de Maître Mamadou Khalirou Barry, un maçon qui est rentré dans son village natal il y a juste un an et quelque mois.

« Depuis que nous l’avons immobilisé, elle ne parle que créole. Elle porte des tatouages en étoiles disposés en deux rangées de 5 sur son épaule gauche. Il y aussi d’autres étoiles sur ses jambes. Mais, à ce niveau je ne peux pas vérifier, ils sont combien. Nous avons remarqué des signes de folie dans ses comportements, mais je me demande s’il ne s’agit pas là d’une technique de camouflage. Pour moi, si c’était une folle qui errait en brousse, elle devait avoir le physique d’une affamée. Mais, son aspect physique montre qu’elle est bien nourrie. Elle nous a dit qu’elle n’est pas seule. Qu’elle est avec 5 autres hommes qui sont actuellement dans la brousse. Je me demande si ce n’est pas une bande qui se nourrit actuellement des petits ruminants qui disparaissent régulièrement dans notre village ici » a expliqué Mamadou Khalirou Barry, au téléphone de Guineematin.com, dans la soirée de ce dimanche, 22 avril 2018.

Le problème est que depuis samedi, en début d’après-midi aucune autorité locale n’a daigné se rendre à Hamdallaye pour s’enquérir de cette situation : « nous avons envoyé quelqu’un chez le chef du district qui habite juste à 2 km d’ici. Jusqu’à présent, il n’est pas venu. Ce matin, j’ai appelé le maire de la commune rurale de Bantiguel qui m’a expliqué qu’il est Labé. On nous demande de l’envoyer nous-mêmes au chef-lieu de la sous-préfecture. Je ne le ferai pas. Je ne prendrais jamais le risque de me promener avec cette dame au moment où personne ne connait qui sont ses complices et où sont ils, au risque de tomber dans un piège sur la route qui mène vers Bantiguel centre. S’ils n’envoient pas les agents de sécurité la chercher, je vais libérer cette dame ce lundi, 23 avril 2018, dans la mi-journée » a prévenu notre interlocuteur.

Aux dernières nouvelles, nous apprenons que le maire de la commune rurale de Bantiguel, Habib Barry et son sous-préfet sont attendus demain matin, lundi 23 avril 2018, à l’école primaire de Hamdallaye dans le cadre d’une tournée d’évaluation de l’évolution des programmes d’enseignement dans la collectivité rurale.

Il est très difficile de croire que les autorités administratives qui passent tout leur temps à appeler à la collaboration des citoyens dans la lutte contre le banditisme et le crime organisé puissent rester indifférentes à une alerte de ce genre lancé depuis 72 heures maintenant. Cette jeune dame qui porte des tatouages suspects sur son corps est devenue un colis encombrant pour les citoyens de Hamdallaye, Bantiguel.

De Labé, Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com

Facebook Comments Box