Tindo (Faranah) : Dr Abdourahmane Diallo fait le bilan de sa visite à l’école et au centre de santé rural

Comme annoncé dans nos précédentes publications, le ministre de la Santé, Dr. Abdourahmane Diallo a effectué hier, mardi 24 avril 2018, des visites de travail au centre de santé urbain de « Marché », l’hôpital régional avant de se rendre dans la sous-préfecture de Tindo où il a visité l’école de la santé et le centre de santé rural. A la fin de ces différentes visites, le ministre de la santé a accepté de répondre aux questions des journalistes qui l’accompagnent sur le bilan et les perspectives pour cette localité.

L’envoyé spécial de Guineematin.com a décrypté pour vous l’intégralité des propos du ministre Abdourahmane Diallo !

Monsieur le ministre, vous venez de visiter l’école et le centre de santé de Tindo. Des doléances ont été formulées. Qu’est-ce qui va être fait puisqu’on sait que la santé communautaire est au cœur de vos actions ?

Dr Abdourahmane Diallo : Tout à fait. Comme vous le savez, nous sommes à Faranah pour non seulement la remise des équipements aux Equipes Préfectorales d’Alerte et de Riposte aux Epidémie, dans le cadre de la visite régulière, de suivi et de supervision de nos structures sanitaires, d’entretien avec le personnel de santé ; mais aussi, la célébration de la journée mondiale du paludisme. Mais, nous ne pouvons pas venir jusqu’ici sans visiter l’école de santé de Tindo. Tout simplement parce que vous savez que la santé communautaire est une priorité du ministère de la santé. Ceux que nous avons décidé d’utiliser comme agents de santé communauté, c’est les agents techniques de santé actuels. Des agents qui viendraient des écoles comme celle que nous venons de visiter. Ces écoles sont vraiment au cœur de notre dispositif même si elles relèvent du ministère de l’Enseignement technique.

Dans le cadre de la synergie gouvernementale, il était de notre devoir de visiter cette école, de voir les étudiants, les conditions dans lesquelles ils étudient, de nous entretenir avec les responsables de l’école et aussi les enseignants. Nous avons écouté attentivement les doléances formulées par la direction de cette école et nous allons transmettre ces doléances au département de tutelle ; et, ensemble, on verra comment, avec les différents partenaires techniques et financiers, naturellement sous le leadership du ministère technique, comment on pourrait appuyer des écoles comme celle de Tindo.

Justement, on sait aussi que vous avez des attentes parce que la qualification du système sanitaire guinéen passe nécessairement par la bonne formation des médecins

Dr Abdourahmane Diallo : Bien sûr ! Si vous regardez le programme de formation de ces agents techniques de santé, c’est un programme très étoffé, très riche. En quelque sorte, c’est un peu comme les infirmiers. C’est des gens qui sont capables de faire de la prestation de service de santé dans une structure sanitaire. Imaginez que ce sont ces agents de santé que nous allons utiliser pour aller faire des prestations de service dans les foyers. En principe, ces agents ont la qualification qu’il faut pour offrir le paquet de 17 interventions que nous avons retenues dans le cadre de la santé communautaire. Ce que nous avons envisagé de faire, ceux qui sortiront de ces écoles auront une formation rapide qui sera orientée sur le processus d’offre de soins en milieu rural, dans un environnement communautaire pour les rendre automatiquement opérationnels.

Au niveau du centre de santé de Tindo particulièrement, quel a été votre constat ?

Dr Abdourahmane Diallo : le constat est que c’est un centre de santé rural typique parce qu’il se trouve à un endroit particulièrement important pour nous parce qu’il est le lieu de rendez-vous de plusieurs zones enclavées qui n’ont pas accès forcément aux services de soins. Voilà pourquoi nous l’avons visité. Ce qu’il faut dire, c’est que l’infrastructure est très bien et elle est solide. Le centre de santé est propre, il est tenu dans de bonnes conditions et que les intrants qu’ils gèrent sont généralement disponibles. Sauf ceux qui n’existent pas actuellement dans le pays. Les outils de gestion sont également tenus à jour. Nous ne pouvons que féliciter l’équipe de gestion de ce centre qui fait un travail formidable et qui d’ailleurs devrait servir d’inspiration pour les autres centres de santé du pays. C’est vrai, on a identifié quelques petits besoins ; mais, qui sont déjà en voie de correction. Nous avons vu par exemple qu’il était temps que le centre remplace sa table d’examen pour les CPC ; mais, ce n’est pas un problème puisqu’il y a déjà des tables qui sont disponibles dans la région. Donc, le centre sera servi.

 

Propos recueillis et décryptés par Alpha Assia Baldé, envoyé spécial de Guineematin.com

Tél : 622 68 00 41

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