Sécurité et santé au travail : les ONG SSE-GUINEE et AMA GUINEE plaident pour la prévention

L’humanité a célébré ce samedi, 28 avril 2018, la journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail. Une journée observée depuis 2003 par l’Organisation internationale du Travail (OIT), dans le but de prévenir les accidents et les maladies en milieu de travail.  Cela, en attirant l’attention du monde entier sur l’ampleur du problème et sur les manières de réduire le nombre de décès et de blessures liés au travail à travers la création et la promotion d’une culture de santé et de sécurité.

A cette occasion, les ONG SSE-GUINEE et AMA GUINEE ont publié une déclaration commune appelant à la fin du travail des enfants et à la prévention des accidents et des maladies liés au travail en Guinée.

Guineematin.com vous propose ci-dessous cette déclaration.

Depuis 2003, l’Organisation internationale du Travail (OIT) célèbre la Journée mondiale pour la sécurité et la santé au travail le 28 avril dans le but de prévenir les accidents et les maladies sur le lieu de travail en tirant parti de ses atouts traditionnels que sont le tripartisme et le dialogue social.

Chaque année, plus de 3 travailleurs sur 100 sont victimes d’un accident dans le cadre de leur emploi. Face à l’obligation de résultat des entreprises et pour diminuer cette tendance, les actions de prévention et de formation jouent un rôle prépondérant.

Cette année, la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail (SafeDay) et la Journée mondiale contre le travail des enfants (WDACL) se sont associées dans une campagne commune pour améliorer la sécurité et la santé des jeunes travailleurs et mettre fin au travail des enfants.

Cette journée, et les actions quotidiennes que sont les nôtres, visent en permanence à défendre les droits des travailleurs, à promouvoir la sécurité sur le lieu de travail et à assurer la protection de tous les travailleurs notamment en visant la fin du travail des enfants.

Il nous faut donc travailler sur l’enseignement d’une culture de prévention en matière de sécurité et de santé au travail et sur l’élimination pure et simple du travail des enfants.

218 millions d’enfants entre 5 et 17 ans sont occupés économiquement dans le monde. Parmi eux, 152 millions sont astreints au travail des enfants et près de la moitié73 millionsaccomplissent des travaux dangereux. Près de la moitié du travail des enfants se trouve en Afrique, devant nos yeux.

Le travail des enfants est principalement concentré dans l’agriculture (71%). 17% des enfants astreints au travail des enfants travaillent dans le secteur des services; et 12% dans le secteur industriel, y compris l’extraction minière.

168 millions d’enfants  qui travaillent dans le monde… 86 millions qui exercent des emplois dangereux en travaillant dans des mines, des usines …. Enfants utilisés sans protection contre les produits chimiques.

Pour lutter efficacement contre le travail des enfants, il faut comprendre pourquoi certains enfants sont obligés de travailler. La principale cause est la pauvreté : Les parents ne gagnent pas assez d’argent pour nourrir et loger leur famille. Les enfants travaillent donc pour les aider.

La prise de conscience du fait que la lutte contre le travail des enfants est étroitement liée au développement de l’instruction a fortement progressé. Les institutions financières internationales et d’autres institutions travaillent sur le lien entre la lutte contre le travail des enfants, l’atténuation de la pauvreté et l’éducation pour tous.

Beaucoup d’enfants ne vont pas à l’école et c’est la première conséquence de la pauvreté.

72 millions d’enfants dans le monde, en âge d’aller à l’école primaire, n’y vont pas et plus encore, ne vont pas au collège. Soit parce qu’ils travaillent et n’ont pas le temps, soit parce que les parents n’ont pas les moyens. Car même quand l’école est gratuite, il est souvent nécessaire d’acheter des livres, des stylos et de fournir le repas du midi. Cela coûte trop cher à de nombreuses familles. Parfois certains parents n’envoient pas aussi leurs enfants à l’école par refus ou par ignorance.

C’est pour cette raison que cette année, la Journée mondiale contre le travail des enfants a décidé de réfléchir comment offrir une école totalement gratuite pour un maximum d’enfants.

La scolarisation est le moyen le plus sûr de lutter contre le travail des enfants. Un enfant qui va à l’école est un enfant qui sort de la pauvreté.

Ainsi, l’ONG SSE-GUINEE et AMA GUINEE, se sont données les mains en signant un protocole actif depuis deux ans, grâce auquel quelques 25 formateurs choisis parmi tous les corps de métier et de la société, s’efforcent de donner et d’expliquer les bonnes pratiques aux populations face aux dangers de la circulation routière. Parallèlement, il s’agissait de sécuriser l’école de la conserverie tant dans sa cour de récréation que lors de la sortie des élèves sur la nationale en faisant de cet établissement un point focal pilote de la bonne image de la formation à la sécurité.

Les organisations d’employeurs et de travailleurs jouent un rôle décisif dans la lutte contre le travail des enfants. Il est essentiel qu’elles restent attachées à cette cause et maintiennent leur engagement.

Il est en notre pouvoir de faire en sorte qu’un monde sans travail des enfants devienne réalité.

Le lien entre les deux sujets de la sécurité au travail et l’interdiction de mise au travail des enfants est donc très fort. Comme personne n’a le droit de se taire face à un risque avéré et découvert, il faut maintenir une vigilance partagée sur le « comment oser dire » vis-à-vis des situations anormales d’emploi des enfants.

Ces actions sont des devoirs d’employés, de responsables, de citoyens, de parents.

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