Parlement : la convention de la société minière de Koumbia, « AMC », de nouveau en examen

Décidément, l’extraction de la bauxite en Guinée continue sa propension, et tous les moyens sont utilisés pour surmonter les obstacles notamment, ceux liés au manque d’infrastructures.

Après la compagnie de Bauxites de Kindia, CBK, la Société de Bauxite de Boké, SMB, l’Alufer de Boffa, c’est au tour de l’alliance mining commodities, AMC de la société de bauxite de Koumbia, de prendre l’option d’extraire et de transporter son minerais dans des camions et par la route jusqu’aux barges.

Selon l’esprit du document actuellement en étude au parlement et consulté par Guineematin.com, le nouvel avenant, le deuxième après celui du 30 juin 2014, portera sur la modification d’un certain nombre d’articles, notamment sur les définitions de la convention de base, l’interprétation, la description du projet, les infrastructures, les droits, obligations, et garanties de la société, la sous-traitance, le régime fiscal, le régime douanier et les annexes.

L’avenant N°2 supprime l’article 10 de la convention de base qui est remplacé ainsi qu’il suit :

« Dans une première phase, construction d’une route minière de 120 km environ pour transporter temporairement le produit minier du site minier situé à Wendou Mbour (Gaoual) à la zone portuaire située sur la rive du Rio Nunez, village de Bogoroya (Boké).

Dans une seconde phase, construction d’un tronçon ferroviaire de cent vingt-six (126) km environ pour transporter le produit minier du site à la zone portuaire située sur la rive du Rio Nunez, village de Bogoroya.

Les infrastructures ferroviaires seront achevées et rendues opérationnelles pour le transport du produit minier dans un délai de cinq ans (5) années suivant la date de première production commerciale ».

En termes clairs, l’AMC peut commencer exploitation de son gisement en utilisant la route pour l’évacuation de son produit. Du moins pendant les 5 premières années de commercialisation.

Selon le nouveau tracé de la route, un seul village sera délocalisé, et l’AMC s’engage à utiliser des camions de transport à grand volume. Pour venir à bout de la poussière, le nouvel avenant prévoit l’utilisation de produits d’étanchéité spéciaux anti-poussière sur la surface de la route minière.

Ce projet de la mine de Koumbia est crédité de 300 millions de tonnes de réserves de bauxite d’une teneur de 48%.  Son exploitation est étalée sur 25 ans et créera 300 emplois dans sa phase de construction (2018-2019) et 200 emplois directs en phase d’exploitation. Sur le plan financier, le projet apportera au cours de ses 25 ans d’existence, 2,2 milliards de dollars et 250 milliards de taxes indirectes additionnelles.

Pour la première phase du projet, un investissement de 120 millions de dollars est prévu et aboutira à la première production en 2019. Pour permettre l’évacuation du Produit, cette phase comprend également la construction d’une route minière de 120 km, une zone portuaire où la société réalisera le déchargement de la bauxite et de stockage, le transbordement de la bauxite dans les berges pour le chargement des navires ainsi qu’un point de transbordement en haute mer au large du fleuve Rio Nuñez.

La deuxième phase, prévue, cinq après la 1ère, portera la production de  4 millions de tonnes de bauxite à 10 millions avec la réalisation d’une ligne de chemins de fer de 126 km pour une enveloppe financière de 550 millions de dollars.

La troisième et dernière phase, soit 10 ans après le démarrage du projet (la 1ère production commerciale) débouchera à des discussions pour la réalisation d’une raffinerie, selon le document.

Selon le programme adopté le 18 avril dernier, ce nouvel avenant sera soumis à la plénière de la représentation nationale, le 15 mai prochain.

Egalement, deux autres dossiers miniers seront à l’ordre du jour. Il s’agit de la Convention de base signée entre la Guinée et les sociétés TBEA GROUP CO, LTD et GUINEE EVERGREEN MINING INTELLIGENCE S.A pour la réalisation d’une mine de bauxite, d’une raffinerie d’alumine, de routes, d’un chemin de fer, d’un port en eau profonde et de centrales hydroélectriques en Guinée ; et l’avenant N°3 de la convention de base signée entre la Guinée et la société minière de Dinguiraye (SMD) pour l’exploitation des gisements d’or, de diamant et de minerais associés dans la préfecture de Dinguiraye.

Abdallah Baldé pour Guineematin.com

Tél : 628 08 98 45

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