Des affrontements ont opposé des citoyens guinéens et maliens dans la journée d’hier dimanche, 06 mai 2018 à la frontière guinéo-malienne. Au moins 63 personnes ont été blessées dans ces violents affrontements, et d’importants dégâts matériels ont été enregistrés, rapporte le correspondant de Guineematin.com à Siguiri.
Tout est parti d’un cortège de mariage venu du côté malien et qui voulait traverser la frontière pour entrer sur le territoire guinéen. « C’était un cortège de mariage malien qui voulait pénétrer le territoire guinéen. Les gendarmes guinéens les ont bloqués à la frontière pour un contrôle parce que le contrôle a été renforcé ces derniers temps à la frontière guinéo-malienne. En réponse, les jeunes maliens qui étaient dans le cortège se sont mis à jeter des pierres sur les gendarmes », a dit le Sous-préfet de Doko, Namary Doumbouya, ajoutant que c’est ainsi que des citoyens guinéens ont répliqué, et de violents affrontements ont opposé les guinéens aux maliens.
Dans la soirée du dimanche 06 mai, le sous-préfet de Doko avait confié à Guineematin.com que ces affrontements ont fait un mort, plusieurs blessés et des dégâts matériels. Mais, le président de la société civile locale que le correspondant de Guineematin.com à Siguiri a rencontré ce lundi matin, a infirmé cette information.
« Effectivement hier on parlait d’un mort, mais par après, on s’est rendu compte que le garçon n’était pas mort. La blessure était grave mais il n’est pas mort, et il a été admis à l’hôpital de Siguiri. Nous avons enregistré 63 blessés, dont deux cas graves et une femme violée côté guinéen. Du côté malien, il se peut qu’il y ait eu de blessés aussi mais je n’en ai pas vu. J’ai vu quand même deux camions remorques qui étaient stationnés dans la partie malienne qui ont été incendiés avec leurs contenus, des boutiques ont été également incendiés côté malien », a indiqué Diako Dansoko.
Un bilan confirmé par le préfet de Siguiri, Ibrahima Kalil Keita s’est rendu sur les lieux en compagnie d’un nombre important de gendarmes et de militaires. Il ajoute que beaucoup de personnes ont fui Kourémalé pour se réfugier à Bembêta, un district situé à une dizaine de kilomètres de là. Le préfet regrette cette situation qui relève, selon lui, d’une simple incompréhension entre les gendarmes postés à la frontière et le cortège malien qui voulait traverser. Il nous apprend qu’une réunion est prévue ce lundi entre les autorités guinéennes et maliennes autour de cette situation.
De Siguiri, Bérété Lancei Condé pour Guineematin.com
