C’est ce mercredi, 09 mai 2018, qu’expire le délai fixé aux riverains de la décharge publique de Dar es-Salam pour quitter les lieux. Passé ce délai, le gouvernement a promis de passer par la force pour les faire déguerpir de la zone située aux pieds de la montagne d’ordures. Mais, ces citoyens qui disent n’être pas opposés à leur déguerpissement de ces lieux, réclament d’abord leur indemnisation avant de partir. Une revendication que les autorités ne semblent disposées à satisfaire.
Au sortir de la rencontre avec Mohamed Saïd Fofana, le porte-parole des riverains de la décharge, Abdoulaye Conté, s’est confié à un reporter de Guineematin.com qui était présent sur les lieux : « On était venu exposer notre problème au Médiateur de la République parce que c’est lui qui est aujourd’hui l’intermédiaire entre la population et le gouvernement. Il nous à demandés quel est notre problème, nous lui avons répondu que bientôt le mois de ramadan, bientôt la saison pluvieuse et l’année scolaire est loin d’être finie pour nos enfants, donc si nous quittons maintenant ici, cela va impacter leurs études. En plus on n’a pas où partir.
En plus les autorités n’ont pas parlé de notre recasement ou notre indemnisation. Donc, c’ est pourquoi nous sommes là pour exprimer notre cause pour que le Médiateur nous aide à trouver une solution idoine à notre problème. À son tour, il nous a répondu ceci, restez sereins, calmes et sensibilisez les autres riverains de la décharge pour leur faire comprendre que d’après les scientifiques, le gaz dégagé par la décharge est nuisible pour votre santé. Il nous dit aussi d’élargir la sensibilisation entre nous riverains de cette zone afin qu’on se prépare à quitter les lieux pour ne pas qu’il y ait un autre drame comme celui enregistré en août 2017 lorsque l’éboulement s’est produit sur les lieux. Il a promis qu’à son tour, il va plaider auprès du gouvernement et du président de la République, pour trouver une solution à notre problème », a-t-il expliqué.
Ces citoyens se sont montrés satisfaits de leur rencontre avec le Médiateur de la République, et sont rentrés avec une lueur d’espoir de pouvoir être indemnisés avant de quitter leurs habitations.
Aïssatou Sadjo Bah pour Guineematin.com