Affrontements à Kourémalé : la version du père du jeune marié malien

Comme annoncé précédemment, la célébration d’un mariage a créé des incidents malheureux à la frontière guinéo-malienne, précisément à Kouremalé, le dimanche 06 mai dernier. Pour connaitre davantage les raisons qui ont poussé le couple de maliens à vouloir diriger le cortège jusqu’en territoire guinéen, l’envoyé spécial de Guineematin.com est allé à la rencontre du père du jeune marié.

Pour monsieur Hassana Touléma, les forces de l’ordre guinéennes n’avaient pas à « réagir de la sorte, car ce n’est pas une première fois qu’un couple malien part célébrer son mariage jusqu’en Guinée ». Dans ses explications, notre interlocuteur a dit qu’il n’y a pas d’espace de loisirs côté malien. Ainsi, ajoute-t-il, un des jeunes mariés est parvenu à avoir une salle de spectacle du côté guinéen pour accueillir la cérémonie.

C’est dans la tentative du cortège de rejoindre la salle de spectacle pour la réception que les choses ont mal tourné. « Mon fils et ses amis avaient formé un long cortège en direction de Kourémalé-Guinée. A leur arrivé au niveau du barrage, les gendarmes guinéens leur ont dit de rebrousser chemin. Sur le chemin du retour, deux de nos filles ont été arrêtées par les gendarmes guinéens qui les ont enfermées. Ce que les amis du couple n’ont pas aimé. Ensuite, il s’en est suivi les jets de pierres entre les deux camps », a-t-il expliqué

En outre, monsieur Hassana Toulema a dit que ce malheureux incident entre guinéens et maliens est une première. Mais pour lui, c’est Dieu qui en a décidé ainsi. « Mon fils ne se reproche de rien, il a un moral d’acier car il ne se reproche de rien. Aujourd’hui, il est ici en ville et s’occupe de ses affaires. Je suis désolé que les choses aient été ainsi, mais une fois encore, ce sont les gendarmes guinéens qui ont péché, sinon on n’en serait pas là où nous sommes aujourd’hui », soutient-il.

Interrogé sur les allégations selon lesquelles c’est l’arrestation des deux maliennes par les gendarmes guinéens qui aurait mis l’huile sur le feu, le chef d’escadron Kemo Diané dément. Pour le commandant de la brigade de la gendarmerie territoriale, il n’y a même pas de violon sur les lieux.

De Kourémalé, Ibrahima Sory Diallo, envoyé spécial de Guineematin.com

Tél. : (00224) 621 09 08 18

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