Ibrahima Sylla, électricien : ce qui n’a pas été fait en 8 ans, ce n’est pas en un an et quelques mois que cela se fera. Ce gouvernement sera dans le même scénario que les précédents. Le train des anciens n’est pas encore arrêté et ce dernier sera embarqué dans le même bord.
Mamadou Lamine Sylla, agent commercial : cette nomination pour moi, ça n’a pas de sens, parce que le problème c’est à Sékhoutouréyah, ce n’est pas le Premier ministre, rien ne va changer. Au contraire, peut-être que ça va aller de mal en pis. Il n’y a pas d’espoir parce que Sékhoutouréyah ne va pas le laisser travailler, c’est ça le problème.
Habib Diallo, citoyen : c’est à son tour de rembourser ce qu’il a pris aux guinéens. On ne doit pas continuer à piller le pays, il doit faire une prise de conscience, savoir que c’est l’argent des guinéens qu’il a pris pour aller se former et revenir, ce qui lui a donné la chance d’être au sommet de l’Etat, de faire preuve de maturité. Et moi, j’attends de lui ce que tous les guinéens attendent de lui. Parce qu’il y a des choses à faire dans ce pays.
Ibrahima Doumbouya, sociologue : je souhaite qu’en tant que technocrate, que Kassory rétablisse la confiance entre l’Etat et la population. Mais ce qu’il ne pourra peut-être pas faire, c’est de rapprocher les positions entre l’opposition et la mouvance. Ça, ça va être très compliqué pour lui.
Boubacar Kollet Baldé : je m’attends à rien. En Guinée, il suffit que les guinéens soient titrés ministres pour prendre de l’orgueil. Il faut qu’on apprenne à baisser l’orgueil et à s’occuper des problèmes de la nation. On nous a trop promis dans ce pays. Kassory a de l’expérience qui est produit du régime de Lanssana Conté, il est techniquement bien, il pouvait faire quelque chose, mais c’est à condition qu’il ait les mains libres.
Propos recueillis par Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com