La tombée des premières pluies a relancé le débat autour du sempiternel problème d’insalubrité à Conakry. Déjà, les ordures commencent à envahir les routes pour empêcher la circulation. C’est pourquoi, un responsable du service assainissement et cadre de vie de la commune de Matoto, interrogé par Guineematin.com, propose des mesures à mettre en œuvre pour faire face à cette situation.
Le phénomène d’insalubrité à Conakry est une très ancienne histoire, un problème qui peine à trouver solution, et qui cause de gros ennuis aux habitants de la capitale surtout en saison hivernale. Et ce n’est certainement pas cette année qui fera exception. Déjà, alors que les grandes pluies n’ont pas encore commencé à tomber, les ordures créent déjà des désagréments aux usagers des routes de Conakry. Samedi dernier, l’autoroute Fidel Castro était impraticable pendant un bon moment, en raison du fait que des habitants des quartiers riverains, en colère contre l’envahissement de leurs maisons par les ordures, les ont déversées sur la chaussée. Ce qui a bloqué la circulation et provoqué un interminable bouchon sur cette route.
Selon le Thierno Amadou Diallo, chef section assainissement et cadre de vie à la direction communale de l’environnement, des eaux et forêts de Matoto, cette situation est due au non-respect des recommandations faites par son service : « Nous, on avait recensé les points noirs au niveau de la commune de Matoto, si les ordures au niveau de ces points noirs-là ont été ramassées et que les caniveaux ont été curés, on n’allait pas être victime de ce qui est arrivé.
Nous, à notre niveau, on avait recensé les points noirs et signalé les problèmes qui allaient arriver pendant la période des grandes pluies. C’est le gouvernorat de Conakry qui gère les ordures et le service de transport des ordures. Nous, nous ne pouvons qu’écrire signaler et demander de l’aide. Parce que nous, notre rôle c’est de faire des études, des conseils, des suivis et évaluations, et le ministère de l’habitat devrait curer les caniveaux avant les grandes pluies dans certains quartiers. J’estime que ça, ce n’est pas fait », a-t-il dit.
« Nous avons un plan d’action qui consiste à recenser les points noirs et ramasser les ordures dans beaucoup de quartiers pour éviter ce qui est arrivé. Mais il faut des moyens. Vous savez, le problème d’ordures est un problème récurrent. Ce n’est pas parce qu’on a ramassé hier qu’on ne va pas ramasser aujourd’hui et demain. C’est pour tous les jours », ajoute monsieur Diallo.
Pour résoudre le problème lié à l’assainissement, le chef section assainissement et cadre de vie à la direction communale de l’environnement, des eaux et forêts, estime qu’il faut rendre efficace le service d’assainissement de la commune en lui dotant les moyens nécessaires : « Il y a un service chargé de l’assainissement de la commune, c’est une commission qui est mise en place. Il y a des camions. Ces camions-là, nous demandons à ce qu’ils soient réparés pour que la commission de ramassage des ordures puisse ramasser les ordures, il faut donner le carburant aussi et payer les travailleurs. Puisque si les travailleurs ne sont pas encouragés, ils ne pourront pas travailler correctement », a suggéré Thierno Amadou Diallo.
Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com
