Mois de l’enfant : la ministre Mariama Sylla sur les droits des tout-petits

L’épanouissement de l’enfant est au centre des préoccupations des décideurs du continent africain et des partenaires au développement. C’est dans cette dynamique que le Mois de l’Enfant Guinéen, lancé hier mercredi, 6 juin 2018, a pour thème « aucun enfant laissé pour compte pour le développement de l’Afrique ». La cérémonie s’est tenue dans la salle des fêtes de l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry, a constaté sur place Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

Marc Rubin

Dans son intervention, Marc Rubin, représentant résidant de l’UNICEF en Guinée a dit que plus de la moitié de la population guinéenne et africaine a moins de 18 ans. Pour lui, ce mois de juin doit être mis à profit pour réfléchir afin de trouver des solutions pratiques pour la promotion et la protection des droits des enfants et des jeunes. « Il y aura des séries d’évènements qui vont déboucher sur des engagements et aussi des solutions pratiques par rapport au système de la protection des enfants en Guinée. Donc, il y a certains nombres de partenaires gouvernementaux et non gouvernementaux pour pouvoir soutenir, pendant tout ce mois, ces initiatives. En matière de protection du droit des enfants en Guinée, il y a quand même des avancées dans un certain nombre de domaines. Mais, je pense qu’en ce qui concerne l’éducation des jeunes, notamment dans le secondaire, et aussi tout ce qui est emploi, le respect des droits fondamentaux pour la jeunesse, il y a des avancées. Mais, il y a énormément de travail à faire et c’est au cours de ce mois qu’on va faire le bilan et lancer d’autres chantiers », a-t-il indiqué.

Aïssatou Fofana

Présente à la cérémonie de lancement, Aïssatou Fofana, secrétaire générale du parlement des enfants de Guinée a dit que la protection des enfants ne doit pas être un vain mot, mais un acte concret de la part des décideurs. Pour elle, les enfants de Guinée doivent pouvoir aujourd’hui exprimer librement leurs idées, participer à tous débats, sans gêne, ni contraintes. « Un seul jour ne suffit pas pour parler de la protection et la promotion du droit des enfants, c’est comme un enseignement à l’école. Ce qu’il faut faire aujourd’hui, c’est commencer à sensibiliser les communautés, sensibiliser les sociétés, parce que les enfants sont en commun accord, les enfants sont tout le temps avec leurs parents à l’école ou avec des personnes dans la rue. Donc, ce sont ces personnes-là qu’il faut sensibiliser, ces personnes doivent amener les enfants avec eux, ce sont ces personnes-là qui doivent faire comprendre aux enfants qu’ils sont les acteurs à part entière de la société », a-t-elle suggéré.

Mariama Sylla

De son coté, Mariama Sylla, ministre de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance, a commencé par rappeler les raisons pour lesquelles ce mois a été institué comme celui de des enfants. Pour elle, au-lieu d’une seule journée, le gouvernement guinéen a consacré le mois entier aux enfants, afin de parler de leurs préoccupations et trouver des pistes de solutions. Selon elle, 40 communes du pays seront touchées durant cette campagne. « Toutes les actions menées au tour de l’enfant sont guidées par trois principes fondamentaux à savoir : la non-discrimination, tous les enfants sont égaux, ce n’est pas parce qu’on est issus d’une famille riche et l’autre d’une famille pauvre que nous n’avons pas les mêmes droits ; donc, la non-discrimination. Il y a la participation de l’enfant, c’est pourquoi je voudrais saluer les tout petits qui sont-là ce matin qui sont venus participer à cette conférence de presse qui réunit les acteurs du domaine de la promotion et de la protection de l’enfant. Il y a aussi qu’il faut mettre en valeur l’intérêt supérieur de l’enfant. C’est un critère dont il faille tenir compte. Dans le cadre de la mise en œuvre de la capitalisation des instruments juridiques, deux instruments consultatifs ont été mis en place, notamment le comité guinéen de suivi de l’enfant et le parlement des enfants », a-t-elle expliqué.

Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

Tél. (00224) 621 09 08 18

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