Politique minière et développement durable : les explications d’Akoumba Diallo

Quelques semaines avant la remise par la Guinée de son ticket de pays conforme pour être réévaluée encore par les experts et validée par le conseil d’administration internationale de l’ITIE, basé à DOHA, le journaliste et ancien membre de l’ITIE, Aboubacar Akoumba Diallo, a animé une conférence-débat ce samedi, 30 juin 2018, au Centre International de Recherche et de Documentation (CIRD) à Kipé. La conférence était accès sur le thème : « Politique minière et développement durable », rapporte un reporter de Guineematin.com qui était sur place.

De façon générale, il était question de parler de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) et son impact dans la gestion des ressources issues de l’exploitation minière. Et, dans l’exposé du thème, des questions liées à la chaîne de valeur des industries extractives et de quelle manière l’ITIE s’applique sur chaque étape, chaque phase de décision ; de l’origine de l’ITIE, du potentiel minier de la Guinée, des entreprises en phase d’exploitation et de la fiscalisation à partir de la quelle l’ITIE applique la collecte à travers les régies financières de l’Etat, ont été abordées.

Lancée en 2003, la Guinée a adhéré à cette initiative en avril 2005. Aujourd’hui, elle est considérée comme un pays conforme aux normes et principes de cette institution. C’est pourquoi, dans les prochaines semaines, elle doit remettre son ticket de pays conforme pour être réévaluée encore par les experts en la matière et validée par le Conseil d’Administration Internationale de l’ITIE, basé à DOHA. « Nous pensons que la Guinée puisse garder son titre de pays conforme. Et, nous apprenons même que le dernier rapport concernant l’exercice comptable 2016 vient d’être publié. Nous souhaitons plein succès à l’ITIE », a dit le conférencier, Aboubacar Akoumba Diallo.

Revenant sur l’objectif visé par la conférence, Aboubacar Akoumba Diallo a expliqué qu’il s’agissait d’échanger sur le secteur minier de la Guinée et de voir de quelle manière l’ITIE a pu participer, tant soit peu, à l’amélioration de la gouvernance de ce secteur. « La Guinée, pays candidat à l’ITIE, pays mettant en œuvre le processus ITIE, la Guinée sous les critères et les exigences et finalement la Guinée sous la norme de gouvernance ITIE de 2016, on a quand même franchi quelques étapes. L’essentiel était d’animer une discussion autour de la participation de notre pays au processus ITIE et les avantages qu’il y tirerait pour le développement communautaire », a-t-il dit.

Parmi les avantages, le conférencier a parlé du renforcement de la transparence dans le secteur minier, de la promotion des investissements, de la décision de certains partenaires étrangers de s’y investir et puis de la présence de quelques entreprises en phase d’exploitation. « Tout ceci est un bénéfice tiré de l’ITIE. Il y a aussi la société civile qui a décentralisé, démocratisé les débats autour des paiements miniers, des facteurs d’extractions minières, etc. Nous pensons que tout ceci vient un peu de l’application de l’ITIE ; mais, il y a aussi que l’Etat guinéen s’est engagé à respecter un certain nombre de normes et de principes internationales et que les compagnies même ont adhéré ou souscrit à l’application de ces normes dans leurs processus de comptabilité et de payement à l’Etat », a ajouté Aboubacar Akoumba Diallo.

Dans l’étude des cas, Akoumba Diallo, s’est appuyé sur le projet Simandou parce que, dit-il, ce projet est devenu un centre de litige. « Des avocats s’y battent, des individus et des investisseurs s’y battent, des Etats aussi, et puis la Guinée qui attend ou bien qui se retrouve parmi les bagarreurs », a-t-il expliqué avant de se demander d’ailleurs si le résultat final sera en faveur de notre pays.

Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

Tél : 622 68 00 41

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