Boureima Condé sur l’installation des conseils communaux : « on doit arrêter de punir la majorité »

Boureima Condé

Comme annoncé dans l’une de nos précédentes publications, le comité de suivi de l’accord politique du 12 octobre 2016 a tenu sa 24ème session, ce mardi, 3 juillet 2018. La rencontre a été présidée par le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, le Général Boureima Condé, en présence du président du groupe parlementaire du RPG Arc-en-ciel, Amadou Damaro Camara, celui de l’Alliance républicaine, Dr Deen Touré, du CNOSCG, Dr. Dansa Kourouma, ainsi que des diplomates accrédités dans notre pays, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui était sur place.

Au sortir de la rencontre, le président du cadre du dialogue, le général Boureima Condé, a fustigé l’absence de l’opposition républicaine. « Notre souhait, c’est lorsqu’il s’agit de dialogue, qu’il soit intégral. Quand vous êtes à deux pour parler de dialogue, si vous n’êtes plus qu’un, on ne parle plus de dialogue. On parle de monologue. Or, le monologue n’est pas politique. Mais, nous avons tenu à faire la réunion pour le respect des personnalités étrangères accréditées auprès du gouvernement guinéen, pour le respect des autres formations politiques qui ont répondu à l’appel », a dit le ministre Condé.

Sur l’épineuse question du contentieux électoral, le Général Boureima Condé a dit : « Sur les 342 collectivités, vous n’en avez que 12 où il y a du contentieux électoral. Est-ce qu’il faut d’ailleurs parler de contentieux électoral aujourd’hui ? A la première session du comité de suivi, je leur ai dit : on nous donne quelque chose qui ressemble à un nœud de vipère. On ne sait pas là où il y a la tête. Donc, il faut le manipuler avec précaution (…). J’ai donné donc le ton dès la première session en disant que la solution est entre vous les acteurs politiques ; mais, la justice ne revient pas à ce qu’elle a déjà purgé et la CENI ne revient pas à ce qu’elle a proclamé. Entendez-vous ! »

Après ce rappel, le ministre a annoncé la décision de mettre en place les conseillers communaux dans les circonscriptions non litigieuses. « Le département est plongé dans une apathie générale qui ne saurait perdurer. A partir d’aujourd’hui, et par ma voix, sur l’autorisation de monsieur le Premier ministre, chef du gouvernement, le gouvernement va procéder à la mise en place des conseils communaux et de leurs exécutifs sur les 330 où il n’y a pas de problème. Et, parallèlement, nous continuerons à résoudre au niveau des 12 collectivités », a annoncé Boureima Condé, tout en demandant l’arrêt de la « punition » de la majorité des collectivités.

Dr. Deen Touré

Après le ministre, le délégué de l’UFR, l’honorable Deen Touré a expliqué aux journalistes que l’absence de l’opposition républicaine à cette session rend difficile les débats. « Nous sommes trois groupes d’interlocuteurs au niveau politique ; et, aujourd’hui, on était deux. Il y a un qui manque, notamment l’opposition républicaine. Ce qui rend un peu difficile les débats parce qu’on ne peut vraiment remplacer personne dans ces débats. Tout le monde doit être là ».

Sur la mise en place des conseillers communaux, Dr Deen Touré estime que c’est le souhait de son parti, l’Union des Forces Républicaines ; mais, pas de façon partielle. « Nous souhaitons la mise en place de tous les conseils communaux ; mais, pas partiellement. Et, nous espérons que nous avons encore quelques jours pour arriver à ça parce qu’entre nous, au sein du comité, il y a quelque chose de non résolu et qui pourra l’être d’ici là », a-t-il espéré.

Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

Tél. : 622 68 00 41

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