Conakry : acteurs de la société civile et de l’administration à l’école de la responsabilité sociale collaborative

Les organisations de la société civile guinéenne multiplient les actions visant à qualifier davantage les ressources humaines. C’est dans cette dynamique que le LEJEPAD (Leadership Jeunes pour la Paix et le Développement en Afrique), a démarré ce mercredi, 4 juillet 2018 un atelier de formation sur le renforcement de la responsabilité sociale collaborative. Tenu dans un réceptif hôtelier de la place, ledit atelier est organisé en partenariat avec la Banque Mondiale, a appris sur place Guineemain.com, à travers un de ses reporters.

Cet atelier de formation va s’étaler sur deux jours et regroupe une trentaine de personnes issues de la société civile et de l’administration publique. La cérémonie a été présidée par Kalifa Gassama Diaby, ministre de l’Unité Nationale et de la Citoyenneté.

Bangaly Minatagbè Camara

Après avoir remercié les participants, Bangaly Minatagbè Camara, directeur exécutif de LEJEPAD, a dit que « ce projet est une initiative conjointe de son ONG et de la Banque mondiale, qui entendent résolument faire de la responsabilité sociale collaborative un outil au service de la bonne gouvernance. Son objectif global est d’apprendre comment la responsabilité sociale collaborative peut contribuer à améliorer la prestation de services publics, tout en renforçant les compétences et les capacités nécessaires à la prévention des conflits et à la recherche de consensus ».

Maria Cavator

De son côté, Maria Cavator, formatrice et consultante en gouvernance pour le Partenariat Global pour la Rédevabilité Sociale, une équipe de la Banque mondiale, est revenue sur les thèmes qui seront traités au cours de cette formation. « Cet atelier se concentre sur la rédevabilité sociale et c’est ce qu’on appelle la rédevabilité sociale collaborative qui est un processus qui tend à promouvoir la collaboration entre les acteurs étatiques, les organisations de la société civile, ainsi que les citoyens. L’idée est de travailler ensemble, en collaboration sur l’amélioration des services. Nous allons donc discuter de la rédevabilité sociale, de la rédevabilité sociale collaborative et de la prévention des conflits et construction de processus de paix. L’idée de cet atelier est de présenter un cadre théorique et de discuter des nombreuses riches expériences qui existent en Guinée sur ce thème-là », a dit la formatrice.

Khalifa Gassama Diaby

Pour sa part, Kalifa Gassama Diaby, ministre de l’Unité nationale et de la Citoyenneté estime que « ce n’est pas une nécessité, mais une obligation. C’est une règle démocratique, je crois d’ailleurs que cela ne se limite pas simplement aux rapports entre société civile et ceux qui gouvernent. Dans une société démocratique, tous ceux qui ont une part de responsabilité, qu’elle soit politique ou sociale, doivent obéir aux principes de rédevabilité. L’essentiel est, et c’est l’objectif de cet atelier, d’outiller les différents acteurs sur le terrain de moyens intellectuels, de moyens techniques pour pouvoir assurer et assumer ce principe qui s’impose à tous ceux qui ont quelque chose à dire ou à faire dans les sociétés démocratiques. Le principe de rédevabilité est un principe démocratique. C’est une obligation, d’abord en premier pour ceux qui gouvernent, mais aussi pour les différents acteurs qu’ils soient sociaux, économiques et même pour les acteurs de la société civile. A chaque fois que vous avez une part de responsabilité à assumer, vous avez aussi une part de rédevabilité vis-à-vis des personnes au nom desquelles vous avez cette responsabilité », a rappelé Kalifa Gassama Diaby.

Siba Guilavogui pour Guineematin.com

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