Grève contre la hausse du carburant : le mot d’ordre largement suivi à Sonfonia

Les centrales syndicales CNTG/USTG ont appelé à des journées ville morte du mercredi 04 au vendredi 06 juillet 2018 sur toute l’étendue du territoire national. La démarche vise à dénoncer la hausse de 25% du prix des produits pétroliers à la pompe. Au quartier Sonfonia, dans la commune de Ratoma, les activités sont paralysées, a constaté sur place Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

Cette première journée de l’appel des centrales syndicales est suivie à Sonfonia. La circulation est paralysée, les boutiques et magasins sont fermés. Toutefois, certaines vendeuses sont venues proposer leurs produits aux éventuels clients.

Interrogés par notre reporter, de nombreux concitoyens ont donné leur avis sur cet état de fait. Selon Mamadou Moussa Baldé, rencontré au marché de Sonfonia, « ce matin, je devrais aller vendre à Madina-marché, mais ma boutique est resté fermée. J’ai perdu ma dépense de la journée par ce que je n’ai pas eu de moyen de déplacement à cause de la journée ville morte. Mais, je soutiens cette initiative des syndicalistes. Le gouvernement guinéen nous prend pour des animaux. Ce que le gouvernement de faire comme ça est inacceptable. Une boite d’allumette, vendue à 500 GNF auparavant, coûté maintenant 1 000 GNF à cause de l’augmentation du prix du carburant. Pour les frais de transport, on n’en parle pas. Tout est devenu cher. Le tronçon, qui était payé à 1500 GNF, est facturé aujourd’hui à 2 000 GNF. Où va-t-on avec ça ? »

Pour sa part, le jeune Daouda Sylla se dit choqué. Selon lui, les autorités guinéennes devraient plutôt fixer le prix des transports par tronçon avant de fixer le prix du carburant à la pompe. Ça aurait allégé les peines des citoyens.

Par contre, certaines vendeuses de denrées alimentaires ont bien étalé leurs produits à Sonfonia marché. Selon Maimouna Cissé, vendeuse de piments à Sonfonia gare, « je ne pouvais pas rester chez moi aujourd’hui. J’ai une famille à nourrir et je suis l’espoir de mes enfants. Même si les syndicalistes ont lancé une journée ville morte, je les comprendrais. Parce qu’ils luttent pour la cause de tout le peuple guinéen. Nous avons trop souffert », se lamente la mère de famille.

Mohamed Doré pour Guineematin.com

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