2ème jour de grève contre la hausse du prix du carburant : la ville de Boké paralysée

A la deuxième journée de la grève déclenchée par l’Intersyndicale CNTG-USTG la ville de Boké est complètement paralysée ce jeudi, 5 juillet 2018. Les boutiques et magasin sont fermés, l’administration tourne au ralenti, le transport est quasi inexistant à cause de la fermeture de la gare routière locale, rapporte Guinematin.com, à travers son correspondant dans le Kakandé.

La ville de Boké connait une paralysie de ses activités ce jeudi suite à la grève déclenchée par le mouvement social guinéen. Sur le terrain, des jeunes sont regroupés et des barrages sont érigés par endroit.

Une situation qui n’est pas du goût de certains habitants de la ville. Loua Koly Cheikh, déplore la paralysie que connait Boké. « Si je vois la ville de Boké morte de cette façon, ça ne me rend pas fier. C’est très malheureux et ça ne nous donne pas espoir. J’aimerais dire aux syndicats de faire attention dans les décisions qu’ils vont prendre. Mais, je veux dire surtout à l’Etat de revenir sur cette décision qui n’arrange personne », suggère-t-il.

Pour sa part, Yattara Abdoulaye pointe un doigt accusateur sur l’Etat qui est, selon lui, responsable de ce qui arrive. « Je demande à l’Etat de revoir sa copie. Il faut que le gouvernement fasse quelque chose pour le peuple de Guinée. Parce que, ce qui se passe aujourd’hui ne dépend pas de la population mais plutôt de l’Etat », soutient-il.

Un jeune diplômé, reconverti en taxi-motard, rencontré au carrefour 110ème, se dit déterminé et prêt à aller jusqu’au bout. « Le carburant est parti directement à 10 000 FG et nous on a des clients, mais des super clients, qui nous arrangent et qu’on arrange aussi. Mais, aujourd’hui vu les liens entre eux et nous, on n’a même pas le courage de leur dire que les prix ont grimpé. Franchement, on est confus et on ne gagne rien. C’est pour ça qu’on est déterminé et on est derrière le syndicat », lance-t-il.

Il est à noter que ce jeudi 5 juillet 2018, les conducteurs de taxi-motos ont boudé le travail. Une chose qui pénalise davantage les citoyens dans leurs déplacements.

De Boké Abdourahmane N’Diaré Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 628 98 49 38

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