Depuis que le gouvernement guinéen a procédé à l’augmentation unilatérale du prix des produits pétroliers, des séries de manifestations sont signalées dans certaines grandes villes du pays. La ville de Kankan tarde encore à rejoindre le mouvement, même si des signaux de contagion commencent à apparaître, a constaté sur place Guineematin.com, à travers son correspondant dans la région.
Jusque là, on assiste à une inaction des démembrements des organisations de la société civile et des structures syndicales de Kankan face à cette hausse de 25% du prix du carburant à la pompe. Cette décision ne semblait pas inquiéter aussi bien les citoyens de Kankan, que les organisations de la société civile et les structures syndicales locales.
Toutefois, selon nos informations, ces démembrements comptent entamer prochainement des séries d’activités. L’annonce en a été faite ce lundi 16 juillet 20018 par le Conseil Préfectoral des Organisations de la Société Civile (CPOSC), l’Union Locale des Travailleurs de Guinée (ULTG), la Plateforme des Citoyens Unis pour le Développement (PCUD) et le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG).
Pour justifier ce silence olympien, Alphonse Yombouno, président du conseil préfectoral des OSC parle d’un manque de synergie au début « Si vous avez constaté un calme olympien à Kankan, ce n’est pas parce que nous ne voulions pas faire ça, c’est parce qu’on se concertait. Mais, tout simplement, on ne s’était pas réuni, il n’y avait pas de synergie. Il y a seulement trois jours depuis que nous avons une certaine synergie. Nous les différents acteurs, nous sommes entrain de nous préparer à l’ombre pour passer à l’offensive », a-t-il laissé entendre.
Selon Mory Sagno, représentant de l’Union Locale des Travailleurs de Guinée (ULTG), les instances nationales sont saisies avant toute action. « Maintenant qu’on s’est donné la main, nous avons des propositions qu’on a concentrées que nous avons envoyées à Conakry. Quand ils vont nous répondre favorablement, vous allez voir la suite », a fait remarquer monsieur Sagno.
Selon de nombreux observateurs, il est difficile pour les populations de Kankan, bastion du parti au pouvoir, de manifester, fut-il pour des questions d’intérêt national.
De Kankan, Abdoulaye N’koya SYLLA pour Guineematin.com
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