Cet acte a vite été interprété par les forces sociales comme une provocation. Immédiatement après la diffusion de ce communiqué, les leaders des forces sociales ont organisé une réunion d’urgence à leur QG, au siège de la PECUD pour harmoniser leurs positions et se prononcer. Au final, ils ont décidé de ne pas reculer et donc de maintenir la marche programmée ce lundi et « autorisée » par les autorités compétentes que sont les mairies.
Le bras de fer est donc engagé et les perturbations sont à craindre, notamment dans la circulation comme c’est souvent le cas dans les différentes périodes de protestation à Conakry et à l’intérieur du pays.
Guineematin.com vous propose, ci-dessous, l’intégralité de la déclaration issue de cette rencontre d’urgence :
DÉCLARATION N°012
Peuple de Guinée !
Par cet acte, les autorités guinéennes viennent de fouler au sol les droits les plus élémentaires que nous reconnait la Constitution guinéenne en son article 10.
Cette décision, en plus d’être illégale constitue un acte de mépris vis-à-vis de la vaillante population de Guinée qui ne demande qu’à vivre convenablement.
En conséquence, les FSG s’insurgent contre cette décision du Gouvernorat de Conakry et décident de maintenir leur marche sur l’itinéraire préalablement établi.
C’est pourquoi, les FSG en appellent au sens civique et à l’élan patriotique de tous les citoyens de Conakry, où qu’ils se trouvent, de se joindre au FSG pour désobéir à cette injonction infondée du Gouvernorat.
Par cette même occasion, les FSG prennent l’opinion nationale et internationale à témoin par rapport à toute violation des droits des manifestants et mettent en garde le Gouvernement contre tout agissement visant à restreindre les libertés individuelles et collectives.
Ensemble, unis et solidaires, nous vaincrons.
#8000GNFCESTBON
Les Forces Sociales de Guinée
Conakry, le 22 juillet 2018