Grève contre le prix du carburant : les activités paralysées à Kindia

Suite à la grève générale et illimitée lancée par l’inter-centrale CNTG/USTG, les activités ont tourné au ralenti ce lundi 23 juillet 2008 à Kindia. Le commerce, le transport et d’autres secteurs d’activités ont été paralysés, rapporte Guineematin.com, à travers son correspondant dans la région.

De la gare routière au carrefour de la maison des jeunes en passant par le carrefour BICIGUI et les grands centres commerciaux, les boucheries et boulangeries, c’est le même constat. La plupart des boutiques, des magasins sont restés fermés.

Le secteur des transports a également été paralysé à cause de la grève générale et illimitée visant à protester contre la hausse unilatérale du prix du carburant à la pompe.

Elhadj Bangaly Camara

Selon Elhadj Bangaly Camara, secrétaire général de l’Union Locale des Travailleurs de Kindia, le bras de fer avec les autorités va se poursuivre. « Tant que le prix de l’essence ne baisse pas à 8 000 FG pour qu’on soit sur la table de négociation, on ne va pas lâcher. C’est pourquoi vous avez vu que les activités sont au ralenti. Nous estimons que cela va continuer si les gens nous comprennent. Parce que, le combat que nous faisons, ce n’est pas un combat politique. C’est un combat social pour l’intérêt de la population guinéenne. Nous sommes les porte-paroles des travailleurs et l’ensemble de la population. Ceux qui vont nous comprendre, vont nous appuyer. Et ceux qui ne vont pas nous comprendre nous allons les laisser .Ce qui reste, nous avons pris des dispositions pour continuer cette grève quelque soit ».

Le mot d’ordre est suivi par les citoyens qui comprennent la portée du combat que mènent les syndicalistes. C’est le cas de l’ingénieur Amadou Sow, domicilié au quartier Manquepas, et gérant d’une boutique. « Nous avons reçu une lettre des syndicalistes parlant de cette grève et qu’on ne doit pas travailler aujourd’hui. Nous devons manifester notre mécontentement par rapport à la hausse du prix du carburant. Dans cette grève on doit fermer les boutiques, les taxis-motos et les véhicules ne doivent pas circuler. Qui dit hausse du prix de carburant, dit cherté de la vie. Les gens ne peuvent pas supporter cela. Ici à Kindia les 90% des boutiques sont fermées. Rien ne circule. Le syndicat n’a qu’à continuer à mettre la pression », dit notre interlocuteur.

Pour sa part, Aboubacar est conducteur de taxi moto. Selon lui, le gouvernement doit accéder à la demande des citoyens. « Je suis chauffeur de profession. Mais, je fais le taxi-moto par manque de travail. La situation est difficile. Il n y a pas de mouvement en ville ce lundi. On ne gagne même pas de passagers. Le gouvernement doit tout faire pour diminuer le prix de l’essence », suggère-t-il.

De Kindia, Amadou Baïlo Batouala Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 628 51 67 96

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