Labé : des syndicalistes sur le terrain pour faire respecter la grève

Comme ce fut le cas lors de la dernière grève perlée lancée par l’inter-centrale CNTG/USTG, plusieurs conducteurs de taxis motos de Labé refusent de respecter le mot d’ordre de grève générale et illimitée déclenchée ce lundi, 23 juillet 2018 sur l’ensemble du territoire national. Et leurs responsables syndicaux sont descendus sur le terrain pour les obliger à cesser le travail, a constaté un reporter de Guineematin.com à Labé.

Les responsables syndicaux de la CNTG et de l’USTG à Labé sont déterminés à faire respecter de gré ou de force, le mot d’ordre grève générale et illimitée lancé par leurs leaders de Conakry. C’est pourquoi, ils ont déployé une équipe de près d’une cinquantaine de motos et 18 véhicules pour contraindre les conducteurs de taxi motos à cesser le travail. En effet, les taxi-motards de Labé pour la plupart, ont décidé de travailler malgré l’appel à la grève générale. Certains d’entre eux profitent même de la situation pour doubler les prix des tronçons afin de tirer un maximum de profit.

Pour les syndicalistes de Labé, ces comportements sont des actes de sabotage. Leur équipe déployée sur le terrain a décidé donc d’immobiliser les motos de tous les conducteurs de taxis motos qui ne respectent pas le mot d’ordre de grève. « Aujourd’hui, nous sommes décidés d’empêcher tout acte de sabotage à Labé. Ce n’est pas facile parce que les conducteurs de taxi motos ne portent pas de gilets et ils enlèvent les plaques d’immatriculation. Mais qu’à cela ne tienne, nous allons les immobiliser à tout prix. Nous avons emmené nos agents sur le terrain pour faire le tour de la ville toute la journée », a indiqué Mouctar Diallo, premier secrétaire général des taxis motos USTG de Labé.

Le leader syndical explique que les personnes qui seront arrêtées en train de travailler n’auront pas à payer une amende. Mais leurs engins seront immobilisés pour la journée : « Depuis le début de la grève, nous avons arrêté beaucoup de motos, des voitures et même des poids lourds. Et aujourd’hui encore, c’est la même chose qui recommence. Tout engin arrêté sera détenu jusqu’au soir avant d’être libéré. Et si ça persiste, nous allons installer des points de contrôle dans toute la préfecture pour qu’ils sachent que c’est une grève générale et illimitée », a-t-il dit.

Après le début de cette opération, tous les conducteurs de taxis motos qui étaient stationnés dans les différents carrefours de la ville ont disparu, ce qui a fortement paralysé la circulation. Les autres activités sont toutes également perturbées dans la ville de Labé où même les Banques ont fermé ce lundi, premier jour de la grève générale et illimitée déclenchée par l’inter-centrale CNTG/USTG et déclarée journée ville morte par les Forces Sociales à Labé.

De Labé, Saifoulaye Diallo pour Guineematin.com

Facebook Comments Box