Bac 2018 : le SLECG demande au gouvernement de sortir les vrais résultats

Comme annoncé précédemment, le SLECG version Aboubacar Soumah s’est prononcé ce mardi, 24 juillet 2018 sur les résultats du baccalauréat unique de cette année jugés catastrophiques. Le syndicat des enseignants a accusé le gouvernement d’avoir recalé délibérément des candidats qui ont eu la moyenne dans le seul but d’éviter d’orienter des étudiants dans les universités privées, et exigé la publication des vrais résultats du bac, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Selon Aboubacar Soumah, secrétaire général du SLECG, suite à une assemblée générale des bureaux des cinq (5) communes de la capitale et les bureaux des institutions d’enseignement supérieur élargie aux bureaux des préfectures environnantes, il ressort que des dysfonctionnements graves ont été enregistrés lors du déroulement des différents examens (CEE, BEPC et du BAC). Pour lui, contrairement aux accusations portées contre eux par les « autorités », le SLECG n’est nullement responsable de cet échec. D’ailleurs, monsieur Soumah a dénoncé le refus du gouvernement d’associer le SLECG qui est un partenaire privilégié du gouvernement dans le déroulement de ces examens.

« Contrairement aux accusations infondées des détracteurs du SLECG, face au faible pourcentage d’admis aux différents examens surtout au Bac, le SLECG tient à rappeler l’opinion nationale et internationale que des cours de rattrapage ont été organisés çà et là dans toutes les écoles et en harmonie avec la progression du programme ; bref, les programmes ont été exécutés à 100%. Les autorités de l’éducation en sont témoins : l’inspection générale de l’éducation, les directions générales de l’enseignement, notamment secondaire etc.

En effet, les causes de ce faible pourcentage sont entre autres, le retard dans la tenue des ateliers régionaux, la précipitation dans l’organisation des examens nationaux, le manque d’écart entre les différents examens et de repos dans leur déroulement. La diffusion tardive de la note de service désignant les surveillants, fait à dessein pour en éliminer d’autres et les remplacer par les leurs, la diminution du nombre de surveillants, de correcteurs, de secrétaires, alors que l’effectif des candidats a augmenté cette année.

Le choix des personnes qui ne sont pas enseignants pour la supervision, et le secrétariat, le manque de cahiers de brouillon un peu partout, le retard dans l’acheminement des sujets dans les centres, l’absence de certains délégués, la sélection des enseignants comme correcteurs alors qu’ils n’évoluent pas dans les classes d’examen, la politisation des examens par militantisme et par clanisme en lieu et place des enseignants », a-t-il entre autres cité.

Mais ce ne sont pas les seules raisons qui expliquent le faible d’admission au baccalauréat, selon Aboubacar Soumah. Le leader du SLECG indique que tout a été préparé par l’Etat, en vue de diminuer le nombre d’admis au Bac, ce pour éviter que les universités privées aient des étudiants bousiers de l’Etat. « Le rapport de la commission nationale sur l’éducation en Guinée dévoile clairement la réduction progressive de l’orientation des élèves bacheliers vers les universités privées pendant les trois prochaines années. Illustration : 2017, 27% ; 2018, 26,04% ; donc 2019 aussi, ça sera en dessous de ce pourcentage, c’est déjà programmé parce qu’ils ne veulent pas livrer le surplus des admis aux institutions d’enseignement privées.

La commission du jury de correction du Bac session 2018 nous relate une bonne prestation des candidats. Le SLECG, après enquête analyse et interprétation des résultats, trouve que ces résultats ne reflètent pas la prestation des candidats et demande en conséquence au service national des examens, de sortir les vrais résultats. Et demande aux élèves et parents d’élèves de se prêter à la vérification qui est la meilleure voie de faire jaillir la vérité sur les résultats », a-t-il dit.

Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 621 09 08 18

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