Koubia : la crise sociale affecte les maraîchères

S’il n’y a pas eu de manifestation à Koubia depuis le début de la protestation contre la hausse du prix du carburant en cours, cette préfecture n’est tout de même pas épargnée des impacts de cette crise sociale. Au nombre de ceux qui ressentent les effets de cette crise, les femmes qui pratiquent des activités de maraîchage. Ces dernières n’arrivent plus à écouler leurs produits comme d’habitude, a constaté le correspondant de Guineematin.com dans la préfecture.

Elles sont nombreuses les femmes qui pratiquent des activités de maraîchage dans la préfecture de Koubia. Et en raison de la quantité de leurs productions, ces dames ne peuvent pas écouler facilement tous les produits sur place. Une bonne partie de ces denrées alimentaires sont transportées donc à Conakry où elles sont vendues.

Mais cette année, les choses tournent mal pour certaines maraîchères notamment celles qui font la culture du piment. Car, la période de récolte coïncide avec la crise sociale liée à la hausse du prix du carburant. La protestation en cours paralyse la circulation et empêche ces femmes d’acheminer leurs produits vers la capitale. Conséquence, ces produits agricoles, fruits de plusieurs mois de travail, pourrissent dans les mains de leurs propriétaires.

Selon Ramatoulaye Tinkoun Bah, vendeuse de piment à Koubia, avant la grève, la mesure de piment coutait 20 000 GNF, aujourd’hui cette mesure se négocie entre 6500  et 7000 GNF dans les potagers. « On ne peut ni garder ni vendre nos produits pendant cette période de grève, c’est une perte pour nous, et cela n’encourage pas », renchérit Mouminatou Gordjo, une autre maraîchère.

Le directeur préfectoral de l’Agriculture de Koubia, Boubacar Mobhy Diallo, se montre aussi préoccupé par cette situation qui affecte de nombreuses femmes de la préfecture. Une situation qui est due en partie, selon lui, au manque de moyens de conservation et de PME de transformation.

De Koubia, Mamadou Alpha Diallo  pour Guineematin.com

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