Syndicat/gouvernement : « les négociations reprennent dans 48 heures, la grève continue »

L’inter-centrale CNTG/USTG s’est retrouvée avec le gouvernement ce mardi, 31 juillet 2018 au ministère de la Fonction Publique. La rencontre visait à continuer le dialogue en vue d’une sortie de la crise née de la hausse unilatérale du prix du carburant à la pompe. Le dialogue a été suspendu pour 48 heures à la demande du mouvement syndical, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Au sortir du huit clos, c’est Elhadj Alpha Mamadou Diallo, de l’inter-centrale et membre de la commission de négociations, qui a parlé au nom de ses camarades. Selon lui, le syndicat a demandé la suspension du dialogue à cause de l’absence de plusieurs de ses membres qui sont aujourd’hui malades. « Comme vous l’avez constaté, notre équipe a été démembrée il y a quelques jours. Parce que tout simplement nous avons été victime d’une chape de gaz. C’est ce qui a fait que beaucoup de nos camardes sont aujourd’hui malades, alités. Il y a certains qui sont même dans un état très critique. Nous avons donc demandé de suspendre la séance de concertation jusqu’à ce que l’on puisse, au moins dans les 48heures, voir si ces gens peuvent recouvrer leur santé, pour qu’on revienne au tour de la table », a-t-il expliqué.

Parmi les syndicalistes malades, Elhadj Diallo a cité « le président de la commission, Elhadj Mansaré ; il y a Elhadj Abdoulaye Camara, le vice-président même, qui est dans un état un peu critique. Et nous avons également beaucoup de nos femmes qui ont été tellement touchées qu’on était obligé même de jouer le rôle de secouriste pour les faire transporter à l’hôpital. Aujourd’hui, vous allez voir une femme parmi nous qui continue à tousser régulièrement. Donc, on est tous malades. Nous sommes en train de voir dans quelle possibilité on va rencontrer l’organisation des droits de l’homme, pour demander que les gens nous assistent à faire des examens sérieux. Parce que, ce en fait dont on a peur, ce gaz-là on ne sait pas sa pertinence, on ne sait pas de quel gaz il s’agit. Il faut des examens sérieux, une radiographie de toutes les façons. Nous allons aussi être obligés de demander une enquête pour qu’on sache vraiment qu’est-ce qui s’est passé parce qu’il ne faut pas que les gens meurent à cause de rien. Je précise que la grève continue ».

Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 621 09 08 18

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