Kankan : vente d’aliments non couverts, un véritable danger qui passe inaperçu

Comme dans les autres villes du pays, la vente d’aliments non couverts est une pratique fortement répandue à Kankan. Dans les marchés et aux abords des routes, on trouve partout toutes sortes d’aliments vendus sans aucune couverture. Malgré les risques sanitaires que cela représente, la pratique continue de plus belle, rapporte le correspondant de Guineematin.com sur place.

Pains, galettes, huile, athiéké, haricot, poisson, toutes sortes d’aliments sont vendus en bordures des routes et dans les marchés de la ville de Kankan sans aucune couverture. Chacun fait en sorte que sa marchandise soit le plus exposé pour mieux attirer les clients, quitte à les exposer aux mouches et tous les microbes possibles.

Pourtant, nombre de ces aliments sont destinés immédiatement à la consommation, c’est-à-dire qu’ils ne peuvent pas être lavés avant d’être consommés. Leur consommation représente beaucoup de risques sur le plan sanitaire, selon Ibrahima Sidibé, médecin spécialiste des questions d’hygiène à l’hôpital régional de Kankan.

« Il y a beaucoup de risque liés à ça comme les germes qui sont responsables de la diarrhée. Si un aliment est mal protégé les mouches, les ordures et les eaux usées sont là, c’est dangereux pour la consommation », soutient le médecin.

Et ces risques, certaines femmes qui vendent ces aliments disent en être conscientes. Mais pas question pour elles de les couvrir au risque de ne pas attirer les clients. Il faut sans doute donc des mesures coercitives pour emmener ces vendeuses à couvrir leurs marchandises.

Mais pour l’instant, on n’en est pas là. Le service préfectoral d’hygiène, relevant de la direction préfectoral de la santé, préfère pour le moment passer par la sensibilisation pour essayer de convaincre les citoyens à couvrir les aliments qu’ils vendent. « Notre objectif principal, c’est de faire la sensibilisation auprès de la communauté sur beaucoup d’activités qui visent l’hygiène, surtout la salubrité et l’hygiène de l’eau », nous confie René Milimono, responsable dudit service.

Il annonce toutefois, des actions d’envergure à venir, pour changer la donne actuelle même s’il ne détermine pas la nature de ces actions prévues par son service.

De Kankan, Abdoulaye N’koya SYLLA pour Guineematin.com

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