Au nombre de 230, ces migrants qui ont tenté d’aller en Europe via la méditerranée, ont échoué pour la plupart en Algérie où leurs rêves ont été brisés. Ils ont été arrêtés et maltraités avant d’être récupérés par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) qui les a rapatriés en Guinée, dans le cadre de son programme de retour volontaire des migrants qu’elle met en œuvre avec le gouvernement guinéen et l’Union européenne.
A peine rentrés en Guinée, ils ont été conduits dans les anciens locaux du TPI de Kankan qui leur servent de lieu de transit avant qu’ils ne rentrent chez eux. Mais sur place, les migrants ont été surpris de n’y trouver aucun matelas. Certains d’entre eux disent avoir passé la nuit à même le sol. Et ce lundi matin, ils ont dénoncé cette situation en scandant notamment des slogans comme « OIM zéro, gouvernement guinéen zéro ».
« Même les animaux ne peuvent pas passer la nuit ici, ce n’est pas propre et puis il n’y a pas de matelas, ils veulent qu’on passe la nuit à même le sol mais personne ne peut dormir ici. Et puis, ils veulent bouffer notre argent encore, ils ne savent pas combien de fois nous avons souffert au Maghreb », s’insurge Mohamed Sylla, l’un des migrants rapatriés.
Un autre qui a requis l’anonymat regrette aussi cette situation : « On a traversé le désert pour se retrouver de l’autre côté du monde, on se fait rapatrier, on vient chez nous pensant qu’on allait être bien accueillis, mais les conditions sont désagréables, la maison est fortement délabrée. Un être humain ne peux pas dormir ici, ils n’ont envoyé que des nattes, on ne s’est pas lavé, on n’a pas mangé », témoigne ce jeune homme.
Les responsables de l’OIM qui étaient sur les lieux, ont tous refusé de se prononcer sur le sujet.
De Kankan, Abdoulaye N’koya SYLLA pour Guineematin.com
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