Attaque du siège du SLECG, plainte d’Aboubacar Soumah, désaffiliation à l’USTG…. La sortie de Kadiatou Bah

Kadiatou Bah du SLEECGLes membres du SLECG (Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée) sont à couteaux tirés depuis bien longtemps et le fossé se creuse davantage. Après l’attaque du siège tant convoité par les deux camps, ceux qui sont accusés d’en être les auteurs, le camp Kadiatou Bah, s’est adressé aux journalistes ce jeudi, 9 août 2018, à la maison de la presse, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Dans la matinée d’hier mercredi, le siège du SLECG à Donka a été vandalisé, des meubles et appareils électroniques cassés, une importante somme d’argent dérobée. Le camp Aboubacar Soumah a porté plainte contre celui de Kadiatou Bah.

Au lendemain de cette annonce, le camp mis en cause était en conclave avec les médias pour échanger sur ses activités et faire le point sur le système éducatif guinéen. L’occasion a été mise à profit pour régler des comptes.

Dans sa communication, Kadiatou Bah, secrétaire générale du SLECG, a dit que sa structure est venue faire un point sur la relation entre le SLECG et l’USTG, la centrale mère. « Nous avons reçu un courrier au niveau de l’USTG, un courrier de désaffiliation d’un certain groupe de dissidents qui avait déjà quitté le SLECG et qui monte un groupe qui continue à se réclamer du SLECG. Donc, nous considérons ça comme un non évènement. Parce que ce groupe de dissidents-là, avec tous les efforts que nous avons fournis pour qu’ils reviennent à la maison, pour qu’ils reviennent à la normale, pour qu’on travaille ensemble, ils n’ont jamais voulu, ils ont été finalement exclus. Donc, pour nous, ce courrier de désaffiliation est nul et de nul effet ».

Parlant de l’attaque du siège du SLECG, occupé actuellement par le camp Aboubacar Soumah, Kadiatou Bah dit s’inscrire en faux. Pour elle, il était plus que nécessaire pour les membres de son bureau de venir sortir les effets d’Aboubacar Soumah qui occupe illégalement ce siège depuis le mois de janvier dernier.

« Ce siège-là n’a jamais été attaqué, c’est pour le SLECG. Ce siège-là a été construit par le 1er secrétaire général, Louis M’Bemba Soumah qui a déjà fait quatre mandats, soit 21 ans au poste de 1er secrétaire général pour la même structure. C’est en son temps que ce siège-là a été construit. Donc, nous ne voyons pas pourquoi des individus se réclament propriétaires privés même de ce siège-là. Nous sommes désolés. Nous sommes revenus à notre maison, nous avons ouvert les bureaux, on est entré. Ce groupe de dissidents, ils se sont appelés, les 5 à 10 minutes qui se sont suivis. Ils sont venus nous attaquer, c’est nous qui avons été victimes d’attaques. Il y a eu des jets de pierres, ils nous ont violenté, ils ont même retiré la moto d’un de nos membres du bureau exécutif. Et, au moment où on arrivait, la gendarmerie était déjà en place parce que moi je suis arrivée en dernière minute, on a trouvé que la gendarmerie a dispersé les gens. Donc, quand on parle d’attaque, je suis désolée, on a juste ouvert le bureau », s’est-elle défendue.

En outre, Kadiatou Bah a dit sa déception quant à l’attitude de la justice dans la gestion de cette affaire. Selon elle, une plainte avait été portée contre Aboubacar Soumah et ses hommes pour usurpation de titre et occupation illégale du siège du SLECG. « La plainte a été portée depuis décembre 2017. Nous avons encore relancé la plainte au mois de mai, le ministre de l’époque Ibrahima Kalil Konaté (K²) nous a demandé de surseoir à tout jusqu’après les examens. C’est pourquoi on a laissé, en attendant que justice soit faite. (…) Nous voulons qu’on évite le chantage. Le groupe d’Aboubacar Soumah avait dit qu’on ne doit pas tenir notre congrès, que sinon ils seraient partis en grève. Nous avons tenu notre congrès. Nous tenons aussi nos activités comme ça se doit, aussi bien au niveau national qu’au niveau international. La plainte qu’Aboubacar Soumah a déposée, elle est la bienvenue. Peut-être que grâce à cette plainte-là, lumière sera faite sur tout ce qui s’est passé », pense-t-elle.

Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 621 09 08 18

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