Grève à Conakry Express : « aucun travailleur n’a ici un salaire d’un million »

Dans la matinée de ce lundi, 13 août 2018, le trafic du train « Conakry Express » a été arrêté, suite à la grève déclenchée par les travailleurs. Les grognards exigent entre autres l’augmentation des salaires et l’amélioration des conditions de travail, a constaté un reporter de Guineematin.com qui est actuellement à Kaloum.

Avec des slogans « Trop, c’est trop ! Améliorez nos conditions de travail ! », les travailleurs grévistes se sont donnés rendez-vous à l’intérieur du train pour exprimer leur colère.

À travers une déclaration, les travailleurs du train Conakry Express ont expliqué les motivations de leur mouvement de grève. « Au nom de tous les travailleurs du train Conakry Express, on a décidé aujourd’hui de garer le train. Motif, depuis 9 ans, nous évoluons avec ce train sans situation, aucune couverture sociale ! Et, après tant de négociations à l’amiable avec la direction, l’ensemble des travailleurs ont décidé de garer jusqu’au moment où leur situation sera réglée et que les primes d’arriérées soient payées pour que le train marche », a déclaré Ibrahima Camara, le porte-parole des travailleurs.

Ensuite, les grévistes ont demandé une assistance de l’Etat, indiquant que les recettes générées par le train ne peuvent pas satisfaire leurs besoins. « On demande au ministre et au gouvernement de régler notre problème en nous venant en aide. Parce que si nous devons vivre avec les recettes du train, ça ne suffira pas », a ajouté Ibrahima Camara.

En tous les cas, les grévistes ont donné 72 heures au gouvernement pour trouver une solution à leur situation sans quoi la grève continuera.

Selon les travailleurs, ils ne possèdent pas de manteau en cette saison pluvieuse et réclament la mise à leur disposition des équipements pouvant faciliter le travail. A en croire ces grévistes, aucun travailleur du train Conakry Express ne touche un salaire qui atteint un million de francs guinéens.

En attendant la solution, les travailleurs exigent la présence du ministre de tutelle Aboubacar Sylla pour ouvrir les négociations. Mais, actuellement, c’est le secrétaire général du ministère des Transports qui négocient avec les protestataires.

A suivre !

De Kaloum, Siba Guilavogui pour Guineematin.com

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