Conakry ville-propre : les balayeuses réclament une augmentation de leurs primes

La guerre contre les ordures se poursuit dans la capitale guinéenne. La campagne d’assainissement engagée par le gouvernement s’est poursuivie ce samedi, 1er septembre 2018 à Conakry. Dans la commune de Matam, des dizaines de jeunes et de femmes ont très tôt rallié la mairie avant de se diriger vers les zones insalubres pour ramasser les ordures, a constaté sur Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Dans la commune de Matam, les femmes balayeuses demandent une augmentation de leurs outils et des primes de travail.

Maimouna Sylla

Selon Maimouna Sylla, porte-parole desdites femmes, « nous travaillons dans des conditions difficiles. Nous sommes en contact avec toutes sortes d’ordures, les outils ne nous suffisent pas. Nous sommes en manque de gants, de balais, de pelles. Les primes qu’on nous donne sont insuffisantes. Nous sommes des mères de familles, certaines sont des veuves, nos enfants doivent étudier, nous avons des problèmes de santé, nous et nos enfants, nous devons manger. Donc, c’est vrai que nous sommes prêtes à travailler, mais nous demandons au gouvernement de nous augmenter les primes à un million par personne. Nous demandons au gouvernement de nous aider à avoir des bottes, des gants, du savon et de l’eau de javel. Si cela est fait, ça va nous aider et nous encourager ».

Mamadou N’FA Sylla

Ce groupement des femmes balayeuses est constitué de 120 personnes, dirigée par Mamadou N’Fa Sylla. Monsieur Sylla, également président de la société civile communale de Matam, déplore l’insuffisance des primes accordées à ses protégées. « Actuellement, j’ai plus de 120 balayeuses qui sont disponibles à travailler à tout moment. Mais, ces femmes font des travaux durs. Il y en a parmi nous qui n’ont pas de primes. Il y en a d’autres qui sont au compte du gouvernorat, qui perçoivent 200 mille par mois et ces 200 mille sont aussi partagés au profit de celles qui n’ont pas de primes pour vue qu’elles soient motivées. Donc, si l’Etat pouvait nous aider à ce que ces primes soient améliorées, ça allait encourager tout le monde » suggère N’FA Sylla.

Aboubacar Camara

De son côté, Aboubacar Camara, le chef du service administratif de la commune de Matam, s’est félicité de la détermination des citoyens à accompagner ce programme d’assainissement. « La campagne d’assainissement se passe bien à Matam. Il y a une adhésion totale des citoyens à ce vaste programme important du gouvernement. Il y a vraiment un engouement autour de cela. Nous sommes entrain de chercher des moyens pour le ramassage rapide des ordures entassées le long des routes, notamment au carrefour Constantin. Nous sommes en contact avec l’Agence Nationale de l’Assainissement et de Salubrité Publique pour nous aider à avoir des véhicules pour l’assainissement ».

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

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