Cinq jours après, les eaux stagnent toujours et la route de Boké est coupée à la rentrée de Gaoual, précisément à Sinthiourou. Et, la plupart des districts de la commune urbaine sont inaccessibles pour amener les vivres collectés, laissant planer le risque de famine et le développement des épidémies.
La crise du carburant n’est pas loin ; car, Gaoual et Koundara ne sont approvisionnés que par la seule route nationale Boké-Gaoual.
Les populations attendent toujours une réaction même de compassion des autorités. Or, l’administration est totalement absente et les citoyens ne savent plus vers qui se tourner, malgré les efforts des députés de Gaoual.
Le silence des autorités guinéennes est incompréhensible face à la détresse des populations, victimes des inondations dans la préfecture de Gaoual et ailleurs.
La destruction de plusieurs centaines d’hectares de cultures cristallise les inquiétudes sur la saison agricole et les risques de crise alimentaire dans la localité.
Il faut se féliciter de la réaction rapide des ressortissants, des populations de Gaoual, des présidents des délégations spéciales qui s’activent pour apporter une aide rapide aux victimes des inondations.
L’armée devrait intervenir pour aider à l’acheminement des vivres dans les zones isolées et difficiles d’accès.
Il ne faut pas donner le sentiment que les mots gravés dans notre devise nationale et que nous apprenons n’ont aucun sens lorsqu’une partie de la population est en attente de sa matérialisation. La solidarité n’est pas qu’un mot.
Ne regardez pas ailleurs lorsque la maison du voisin brûle !
Ousmane Gaoual, Député