Fraude au bac : Amara Mansa Doumbouya mis sous contrôle judiciaire

Comme annoncé précédemment sur Guineematin.com, Amara Mansa Doumbouya, membre de la cellule de communication du SLECG (Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée) est englué dans un pétrin judiciaire.

Amara Mansa Doumbouya

Après avoir été mis aux arrêts par des agents de la police il y a quelques jours, ce responsable d’une école privée de la place a été entendu ce mercredi, 5 septembre 2018, au Tribunal de Dixinn pour fraude aux examens et placé sous contrôle judiciaire, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Une procédure judiciaire est désormais engagée contre Amara Mansa Doumbouya. Après avoir passé quelques jours au commissariat central de Ratoma, son dossier a été transféré ce mercredi au parquet du tribunal de première instance de Dixinn.

En effet, ce membre du SLECG et administrateur d’une école privé du nom de Lumière des 3S est soupçonné d’avoir fraudé au baccalauréat pour la session 2018. La « supercherie » a été découverte au moment de l’orientation des bacheliers pour les institutions d’enseignement supérieur au niveau de la plate-forme GUPOL conçue à cet effet. Selon nos informations, la nommée Mariam Koné, admise au bac avec le PV 14 111, a pour école d’origine Lumière des 3S, profil Sciences Sociales. Mais en réalité, c’est Nantenin Koulibaly poursuivie tout comme Amara Mansa, qui a composé en lieu et place de Mariam Koné. Une seconde personne serait entrain d’utiliser le même nom et le même PV pour tenter de se faire orienter.

C’est cette situation confuse qui a attiré l’attention du ministère de l’enseignement supérieur, constitué partie civile dans ce dossier.

Pendant son audition par Sidy Souleymane N’diaye, le Procureur de la République près le Tribunal de première instance de Dixinn, Amara Mansa Doumbouya a reconnu qu’il y a eu substitution mais que « tout le monde le fait ». Finalement, après avoir écouté toutes les parties (Amara Mansa, la bachelière et le représentant du ministère de l’enseignement supérieur) le procureur va décider d’ouvrir une information judiciaire contre les deux premières personnes citées.

Après quoi, le dossier a été transféré chez un juge d’instruction qui a décidé à son tour de mettre Mansa Doumbouya et Nantenin Koulibaly sous contrôle judiciaire. Ils doivent se présenter chaque lundi et vendredi chez le juge.

A la sortie du long entretien, Aboubacar Soumah, secrétaire général du SLECG, a dénoncé une chasse aux sorcières. Selon lui, beaucoup de personnes font la même chose, à savoir la substitution de candidats.

Une annonce confirmée par un cadre du ministère de l’enseignement supérieur qui a précisé que ce n’est pas la première fois que l’école d’Amara Mansa Doumbouya est pointée du doigt. « Lumière des 3S » avait été épinglé l’année dernière pour les mêmes raisons, sans que l’affaire ne connaisse une suite favorable.

Dans la foulée, Aboubacar Soumah a annoncé la reprise des négociations avec le gouvernement sur les huit millions de FG de salaire de base pour les enseignants.

Alpha Mamadou Diallo pour Guinematin.com

Tél. 628 17 99 17

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