Conakry : le BIT accusé de soutenir le Gouvernement contre les syndicalistes

Comme annoncé précédemment, le SLECG (Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée) menace perturber l’ouverture prochaine des classes du 03 octobre 2018. Aboubacar Soumah donne cinq jours au gouvernement pour reprendre les négociations sur un salaire de huit millions de francs guinéens pour chaque enseignant.

Le SLEG en a profité pour dire son doute sur la sincérité du représentant du BIT en séjour en Guinée. L’annonce en a été faite ce mardi 18 septembre 2018 à l’occasion d’une assemblée générale tenue au siège du SLECG à Donka, en présence de très nombreux enseignants, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Au terme de près de trois heures de réunion, c’est le secrétaire général du SLECG, Aboubacar Soumah, qui en a fait le compte-rendu.

« Après les échanges que nous avons eus ce mardi, les décisions suivantes ont été prises :

· En ce qui concerne le Forum qui sera organisé ici en Guinée, par le représentant du BIT (Bureau International du Travail), nous avons décidé de ne pas y prendre part. Comme vous le savez, sur invitation du gouvernement, le représentant du BIT se trouve à Conakry. Il est venu pour organiser des rencontres avec le mouvement syndical guinéen, les ONG et la société civile. Ayant compris, à travers les communications faites par le représentant du BIT, qu’il est venu avec une feuille de route bien préparée dans laquelle on veut demander une trêve sociale au mouvement syndical, ayant constaté que dans sa communication une prise de position en faveur du gouvernement par ses représentants, l’assemblée générale a décidé que le SLECG que le SLECG ne prendra plus part à ce forum.

· En ce qui concerne les négociations, il faut dire qu’elles avaient été ouvertes. Mais, c’est suit à l’arrestation de notre camarade, chargé de la communication, Amara Mansa Doumbouya, nous avions demandé la suspension de ces négociations pour nous permettre de faire en sorte que notre camarade soit libéré. Cette libération n’a duré que 24 heures. Après ça, nous avons aussitôt informé monsieur l’inspecteur général du travail de notre disponibilité à reprendre les négociations. Mais, de cette date jusqu’à maintenant, nous n’avons reçu aucun appel. Après notre rappel de monsieur l’inspecteur à plusieurs reprises, nous n’avons reçu aucune invitation de la part du gouvernement pour la reprise de ces négociations. Donc, il a été décidé ici, en assemblé générale, que si d’ici le 23 septembre 2018, nous ne recevrons aucun appel de la part du gouvernement nous invitant à reprendre les négociations. Alors, nous déposerons un avis de grève au niveau du gouvernement, demandant à tous les enseignants de la République de Guinée de ne pas réponde à l’appel pour l’ouverture des classes le 03 octobre 2018.

· Le bureau exécutif national du SLECG est toujours disposé à répondre à l’appel du gouvernement en vue de poursuivre les négociations ».

Propos recueillis par Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com

Tél : 628 17 99 17

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