Et cette situation préoccupe le responsable de la Brigade de gendarmerie locale qui l’a dénoncée au micro du correspondant de Guineematin.com à Siguiri.
Dans la sous-préfecture de Doko, il y a un poste de police et une brigade de gendarmerie. Mais ces services de sécurité ne contrôlent pas ce qui se passe dans les mines d’or locales où de nombreux problèmes sont pourtant régulièrement enregistrés. Ces problèmes, qu’ils soient d’ordre civil ou pénal (vols, viols, abus de confiance, divorces entre autres), sont traités par les Donzos (chasseurs traditionnels) et les Tombolomas (gendarmes des mines d’or).
« Dans toutes les mines d’or de Doko, il existe une structure non étatique : les Donzos, les Tombolomas et les propriétaires des mines. Dès qu’il y a une infraction à la loi, qu’elle soit pénale ou civile, ils se saisissent de l’affaire et la traitent en leur manière. Ils arrêtent les mis en cause, les jugent et les condamnent.
Et comme ils n’ont pas de prison, quand c’est une affaire de vol par exemple ils nous déposent le voleur sans scellé encore moins la victime. La situation devient difficile pour nous. Quand il y a un éboulement on n’est pas informés. Et lorsqu’on entend des rumeurs sur une affaire et qu’on ouvre une enquête, ils refusent de coopérer avec nous. C’est une situation qui nous inquiète aujourd’hui à Doko », a dit l’officier de la gendarmerie.
A noter que la sous-préfecture de Doko est l’une des localités de Siguiri qui sont le plus confrontées à l’insécurité.
De Siguiri, Bérété Lancéï Condé pour Guineematin.com