Deux jours après la publication de l’avis de grève du SLECG, les négociations ont repris ce jeudi entre le syndicat des enseignants dirigé par Aboubacar Soumah et le gouvernement, sous la médiation de l’inspecteur général du travail. Mais, autour de la table, il n’a pas été question des 8 millions de francs de salaire mensuel réclamés par les syndicalistes.
Actualité oblige, les deux parties ont discuté plutôt autour du gèle des salaires de plus de 11 000 travailleurs inscrits au compte du ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation. La délégation du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée a exigé le paiement immédiat du salaire des enseignant du mois de septembre avant toute négociation autour de sa revendication à l’origine de ce cadre de dialogue.
Parce que c’est une préoccupation des enseignants et il faut que les salaires soient revirés. Que ceux qui sont au billetage aient leur salaire au billetage, que ceux qui ont leur salaire domicilié au niveau des Banques aillent prendre leur argent à la Banque.
Donc, nous avons dit que le revirement des salaires est une exigence. Pour les 8 millions, nous n’avons pas abordé encore ce dossier parce qu’aujourd’hui ce qui fait le souci majeur des enseignants et la préoccupation commune des enseignants, c’est le dévidement de 11.148 enseignants qui n’ont rien avec eux et vous savez que le mois de septembre est un mois de soudure pour les enseignants », a indiqué Oumar Tounkara, secrétaire général adjoint du SLECG au sortir de la rencontre.
Selon le syndicaliste, l’avis de grève lancé mardi dernier reste pour l’instant maintenu. Il précise toutefois, que la grève pourra être annulée si le gouvernement accède aux revendications des enseignants. « Si on ne s’entend pas sur les préalables et sur les 8 millions, la grève doit être déclenchée le 03 octobre. Mais en attendant, le bureau exécutif national du SLECG est dans des bonnes dispositions pour qu’on trouve une issue favorable. Pourvue que ce qu’on va nous proposer, que ce montant soit à la hauteur de nos attentes », a-t-il dit.
D’abord, nous sommes à l’orée de la célébration de l’indépendance nationale de notre pays et ensuite nous sommes aussi à l’ouverture prochaine des classes. Donc nous avons demandé aux deux parties de tenir compte de ces deux événements extrêmement importants de notre pays », a dit Dr Alya Camara.
Ces négociations se poursuivront demain vendredi, 28 septembre 2018, pour tenter de trouver un compromis permettant de satisfaire les enseignants et d’empêcher la perturbation de la rentrée scolaire, prévue le 03 octobre prochain.
Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com