« Les enseignants ont répondu présents. J’ai eu 10 enseignants sur 13 qui étaient programmés, mais du côté des élèves, aucun n’est là. J’ai reçu une petite poignée d’élèves le matin mais malheureusement qui n’étaient pas en tenue scolaire. Ils m’ont demandé d’aller chercher leurs tenues mais ils ne sont plus revenus », a dit le proviseur.
Au cours de notre tournée dans les écoles, nous avons rencontré le responsable de la section pédagogique à l’inspection Régionale de l’Education (IRE) de Labé. Laye Keita relève un constat alarmant dans les écoles : « Le constat est alarmant du côté des élèves et des parents d’élèves.
Que les parents et les élèves sachent qu’on a un défi à relever. L’année dernière, au niveau du baccalauréat pour toutes options confondues, Labé a été 23ème sur 38, ce qui n’honore pas le système éducatif de notre région », a indiqué ce responsable en service à l’IRE de Labé.
De son côté, le président de l’association des parents d’élèves et amis de l’école (APEAE), impute la responsabilité de cette situation aux parents d’élèves. « J’accuse les parents d’élèves d’avoir voulu et entretenu ce boycott. Sinon pour rien au monde, ces élèves ne pouvaient refuser d’aller à l’école. C’est une perte nationale qu’ils sont en train d’entretenir. Si nos enfants n’étudient pas, c’est la Guinée qui va perdre. C’est pourquoi, je lance un appel à tous les parents de prendre conscience et de laisser leurs enfants aller à l’école dès demain », a lancé Alpha Oumar Moromi Diallo.
De leur côté, les responsables locaux du SLECG réitèrent leur appel aux enseignants qu’ils exhortent à rester chez eux jusqu’à la satisfaction de leur revendication relative à l’augmentation de leur salaire à 8 millions de francs par mois.
De Labé, Alpha Boubacar Diallo pour Guineematin.com