Guinée : Sagna Niang plaide pour l’intégration des aveugles des malvoyants à la fonction publique

Georges Sagna Niang

Le 04 octobre de chaque année est décrétée journée nationale des aveugles et malvoyants en France. Elle est célébrée pour rendre hommage à Louis Braille, fondateur de l’écriture qui porte son nom. Cette journée consiste également à faire des tables rondes pour discuter des problématiques liées à la vie des aveugles et les malvoyants.

En Guinée, cette journée n’est pas célébrée, mais Georges Sagna Niang, le président de l’Union Guinéenne des Aveugles et Malvoyants (UGAM), a mis l’occasion à profit pour interpeller l’Etat sur la situation des personnes porteuses d’un handicap visuel. Il l’a fait au cours d’une interview qu’il a accordée à Guineematin.com, ce jeudi.

Contrairement à la France qui met la date du 04 octobre au centre des débats pour discuter des problèmes rencontrés par les aveugles et malvoyants, aucune journée n’est dédiée à cette couche pour parler de ses problèmes en Guinée. Une situation que dénonce le président de l’Union Guinéenne des Aveugles et Malvoyants (UGAM).

« Si la Guinée était un pays qui considère cette couche défavorisée, c’était l’occasion de discuter des problèmes de la scolarisation des personnes qui souffrent de déficience visuelle en République de Guinée qui cause un énorme problème. Les enfants déficients visuels n’ont qu’une seule école nationale qu’on appelle le Centre Sogué situé dans l’enceinte de la cité de Solidarité ici à Jean Paul II.

Et cette école abrite aujourd’hui 52 enfants alors que dans tout le pays, nous avons plus d’un million de personnes déficientes visuelles. Et si on vous dit que c’est seulement 52 ou 60 enfants qui sont seulement scolarisés, je crois que le taux est très minime. Le gouvernement doit se bouger un peu dans le cadre de la scolarisation de ces enfants car c’est une partie aussi du peuple », a dit Georges Sagna Niang.

Selon lui, les personnes porteuses de handicap, particulièrement les aveugles et malvoyants, sont laissés pour compte par le gouvernement guinéen. Ce qui l’irrite le plus est qu’aucune journée nationale ou internationale n’est célébrée en Guinée pour parler des problèmes rencontrés par les déficients visuels. « Si la Guinée n’arrive pas à célébrer le 04 octobre la journée nationale des personnes déficientes visuelles, nous avons d’autres qui ne sont pas célébrées, qui ne sont même pas connues par les gouvernants.

C’est le 15 octobre journée internationale de la canne blanche décrétée par les Nations Unies depuis 1960. Mais chez nous, cette journée a été célébrée que deux fois en République de Guinée. Le deuxième jeudi du mois d’octobre de chaque année, est célébrée dans le monde entier la journée mondiale de la vue. Mais en Guinée, elle n’est pas tellement connue. Elle est célébrée mais il n’y a pas trop de communication sur ça », a dit Georges Sagna Niang.

Enfin, notre interlocuteur souhaite que la politique de réinsertion et de réintégration des personnes porteuses de handicap soit une réalité et non un simple discours. « Il faudrait que l’intégration des personnes porteuses de handicap et des déficients visuels au niveau de la fonction publique soit aussi une préoccupation du gouvernement. Il faudrait aussi que le gouvernement s’implique dans la construction des écoles et des centres de réinsertion et de formation professionnelles des personnes porteuses de handicap », a souhaité Georges Sagna Niang.

Siba Guilavogui pour Guineematin.com

Tel : 620 21 39 77/ 662 73 05 31

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